MAI et Thos Henley : un vent folk souffle sur la Loge

Depuis le mois de juin je ne cesse de clamer haut et fort mon gros coup de cœur pour cet anglais que je surnomme “le nouveau petit prince de la folk”, je parle évidemment de Thos Henley. Rappelons nous brièvement les faits : sa musique avait tellement séduit la bande de Syd Matters que ces derniers l’avaient convié dans leur tournée des “Balades Sonores“. Aujourd’hui, son album Golden Europe en poche, le petit blondinet au physique de jeune premier prend la route seul avec sa guitare. Thos Henley, infatigable voyageur posera toutefois son baluchon à La Loge pour une résidence, et trois dates. Nous y étions, et comme la première fois, nous avons été scotché, aussi bien par Thos Henley que par MAI, qui assurait la première partie.

La première fois que mon chemin a croisé celui de MAI, c’était lors de la première édition des PIC NIC WE POP. Pour tout vous dire, je n’avais pas été transporté plus que ça. La belle suédoise rapatriée en France et son guitariste m’avaient en effet laissée indifférente, du coup je n’avais pas cherché à en savoir plus que ça sur le duo. Quelle bêtise n’ai-je pas faite.

A la Loge, dans une  salle de concert et donc avec amplification, la donne est totalement changée. En plein air, quand on a une voix aussi fine et claire, presque enfantine que Johanna, il est difficile de se faire entendre. Là, ce n’était pas le cas, et de ce fait j’ai véritablement pu entendre et surtout écouté les compositions de MAI. Délicieusement folk, délicates, simples mais efficaces, les compositions du duo sont toutes aussi séduisantes les unes que les autres. Même lorsque Johanna annonce un nouveau titre et demande un peu d’indulgence on ne peut qu’apprécier. Par ailleurs le capital sympathie élevée de la très blonde suédoise ne fait qu’appuyer une chose : MAI est vraiment un duo à suivre, c’était une bêtise de ma part de ne pas avoir cherché à aller plus loin!

Après MAI, c’est à Thos Henley de se présenter à la vingtaine de personnes présentes dans la très intimiste salle. Il commence son set par “Henrietta”, enchaîne avec une toute nouvelle chanson, si nouvelle qu’un accord ne passera pas, puis “Darling You” etc… toujours avec ce magnétisme presque magique qui fait que lorsque Thos Henley commence à chanter on est tout simplement enchanté. Un peu à la manière d’un Adam Green on est envouté. Envoûté d’une part par les compositions lumineuses, et d’autre part par cette voix et cette puissance. On pourrait très facilement l’entendre à vingt mètres, et pourtant à le voir, cela semble naturel, normal, facile.

Thos Henley c’est une capacité à captiver le public, et à le faire participer également : toutes les personnes présentes l’accompagneront en tapant dans les mains. J’avais peur de ne pas retrouver le Thos Henley que j’avais découvert en première partie de Syd Matters. J’avais tout faux. C’est bien le même, en mieux même je dirais. Encore une fois, on est toujours aussi touché par la voix de cet ange venu de Grande-Bretagne, touché par son univers à la fois triste et enjoué, et par cette façon de vivre sa musique intensément. Parce que Thos ne traîne pas des pieds pour aller sur scène, il ne chante pas  mais vit ses titres, raconte ses chansons en plantant ses yeux dans les vôtres, ou alors en se refermant tout simplement sur lui-même. Là, il n’y alors que lui et sa guitare. Nous? On l’écoute religieusement.

Retenez bien son nom : Thos Henley, le nouveau petit prince de la folk.

A l’issue de ce concert à La Loge, Florent de BIM-BAM-BOUM en a profité pour tourner quelques sessions avec Thos Henley et MAI… Il s’agira de ruelles, de café old school, et d’une dizaine de personnes qui nous ont suivi dans le délire. MERCI A EUX.

(un merci à Toma Changeur des Boutiques Sonores)