A la rencontre des labels VOL 3 : Alan Gac (Cinq 7)

Troisième volet de nos rencontres avec les directeurs artistiques. Cette fois-ci c’est Alan Gac du label Cinq7 qui a bien accepté de répondre à nos questions. Cinq7 c’est tout simplement mon label préféré, et c’est donc un grand plaisir pour moi de mettre en ligne aujourd’hui les réponses de leur directeur artistique. Le catalogue de Cinq7 : Gush, Lily Wood and The Prick, Oxmo Puccino, Aaron, j’en passe et des meilleurs. Alan Gac lui nous parle de la carrière de directeur artistique et de l’apport d’internet dans la musique. Nous lui avons aussi demandé de nous donner son avis sur Vincha Backpacker, Curtiss, Nick and The Mirror et BlackFeet Revolution. Voilà donc ses réponses.

1. Comment on devient Directeur Artistique ? Parlez-nous de votre parcours ?

Je ne crois pas qu’il y ait de formation à proprement parlé. Je crois qu’il s’agit avant tout de passion, d’envie, d’écoute, de dialogue, de regards, de projection etc….. Pour ma part, je me suis formé sur le tas en créant un premier label à l’age de 17ans, Rosebud ( Little rabiits, Katerine, Chelesea, Pulp, Ollano, Doriand  ou en édition Miossec pour citer quelques artistes ). Ce label a été signé en licence chez Barclay. Ensuite, j’ai travaillé 8ans et demi chez Barclay comme directeur artistqiue. Aujourd’hui, je m’ocupe du label Cinq7 en plus du management de Katerine.

2. Est-ce qu’internet a révolutionné la manière de fonctionner dans un label ? Comment ?

Internet a révolutionné la manière de travailler dans beaucoup de domaine en plus de celui de la musique. Pour un label, la rapidité de transfert des informations, l’absence de contraintes géographique, la possibilité de communiquer, de mettre à disposition la musique et de la diffuser, tout cela contribue à modifier les manières de créer, promotionner, diffuser la musique pour la label et aussi à modifier la manière de la consommer pour le public ébranlant quelque peu l’ancien modèle économique de l’industrie musicale. Au-delà du rapport à la création, l’évolution du modèle économique engendré par internet, pousse à modifier les manières diffuser et promotionner un artiste. L’importance de la puissance marketing devient plus relatif qu’auparavant. Néanmoins, on pourrait dire que cette révolution est encore inachevée et en perpétuelle progression.

3. Qu’est-ce qui pour vous est le plus important chez artiste : live ou studio ?

Live et studio sont deux activités différentes, deux économies différentes. Je pense que les deux activités sont importantes pour un artiste, il faut savoir être convaincant sur scène mais aussi transformé l’essai sur disque et vice versa. Pour ma part, je ne peux signer un artiste sans être convaincu à la fois par le potentiel des chansons, de l’affect que peuvent développer les enregistrements et également par la capacité à convaincre sur scène.

4. Nos artistes :

Une influence hip hop mais aussi une influence chanson. Le mélange n’est pas désagréable et assez ouvert. Mais je trouve que la voix et l’interprétation  manque de charisme et que musicalement cela peut être plus fourni. A développer.

Du pop rock en anglais. Il en existe beaucoup. Cela manque pour moi de personnalité et de pertinence dans les compositions. Je passe.

Pas très personnel. Mais bon rock, une bonne énergie, assez crédible. Malheureusement en anglais et le manque d’originalité me gêne et m’empêche de les voir comme une possible signature. Néanmoins,  je serais curieux de les voir sur scène.

Très pop , très Nick Drake. Bonne mélodie, bonne composition, voix assez charmante mais qui marche un peu trop sur les pas de Cocoon malheureusement.