Quand le dub d’Iphaze bouscule Rocknfool

Une presque première qu’est ce billet  cher lecteur ! Oui le blog s’appelle “It’s Only Rock And Folk” donc on parle principalement de de de ? De rock et de folk à la bonne heure ! Mais ça veut pas dire qu’on écoute que ça, loin de là. On a d’ailleurs écrit des articles sur des artistes ni rock, ni folk comme Vincha Backpacker, Owlle, Bibi Tanga, Twin Twin… Donc là je vais aussi un peu sortir du lot en vous parlant d’Iphaze. J’ai été la première à être étonnée d’aimer, c’est pourquoi j’ai décidé de m’auto-interviewer pour que vous puissiez mieux comprendre.

Iphaze c’est qui ?

Le projet nait en 2005 de la commune idée  d’un infographiste et d’un musicien, Patrice. Ils choisissent le nom du groupe via un dictionnaire scientifique anglais, l’ iphaze étant le mouvement homogène  évolutif entre les planètes du système solaire. L’idée principale est de créer une interactivité entre l’image et la musique. Les deux partenaires se séparent et c’est en 2007 que Michael rejoint Patrice machines, synthétiseur, sampling, vidéos, graphisme) et lui propose une collaboration entant que batteur. Ils sortiront leur premier album “Insight, la révélation” en 2009 puis leur second Workship en 2010.

Iphaze c’est quoi ?

Ecoute de la première chanson de leur album “Workship” : je fais  moue et fronce des sourcils, du genre “c’est quoi ça”. Oui  ça a été ma toute première réaction, et puis je m’y fait, j’attends les paroles qui ne viennent pas et je me dis “oui ça doit être une intro” et plus j’écoute plus je m’y fait et plus j’aime et au bout d’environ trois titres je suis conquise. Puis échange d’impressions avec Sabine qui me demande mon avis. Alors en gros ça donnait “Eh bah c’est vachement bien, j’écrirais bien dessus” avec un ton très enthousiaste, puis je continuais un peu plus hésitante “ouais mais c’est quand même très particulier je sais pas si ça le ferais pour le blog, c’est pas exactement de la techno, ça me fait penser à Prodigy ou Zenzile“. Donc tu comprends lecteur le pourquoi du comment de l’intro avant l’article ?

Le groupe, j’ai même envie de parler du “concept Iphaze” (vous comprendrez pourquoi par la suite) se réclame du dub, plus précisément du dub’n’bass. Un savant mélange de sonorités électro, de remix  basse/batterie, de bruitages/effets de sons ( réverbérations, echos, paroles…) et un brin de je ne sais quoi un peu plus éthnique. Le groupe utilise aussi bien des instruments “classiques” qu’electros.

Iphaze, pourquoi avoir aimé ?

Je vous parle encore de mon expérience à moi, à l’écoute j’ai été transporté, psychédélique-ment transporté. Je me suis dis que si j’avais pris du LSD ou tout autre drogue  la bande-son de mon trip, mon trip lui même me mettrais dans le même état. Mais fatalement quand on parle de drogue il y a une connotation négative mais là je vous parle de drogue/trip sans cette dimension là, c’est juste trippant ! Oui Iphaze c’est sensoriel, ça ne touche pas que l’ouïe, c’est pour ça que je vous parlais de concept : Sur scène la vue est sollicitée, le groupe est accompagné d’un écran sur lequel défile des images au rythme des chansons.  Ça apporte une dimension encore plus forte à ce qu’on ressent quand on écoute leur musique, ressenti qui est déjà amplifié par le live en lui même… On peut avoir “peur” c’est vrai que si il y a des images notre attention peut être distraite, mais pour avoir vu des vidéos ça me paraît être le complément parfait, être évident… Après tout leur musique est trippante c’est donc naturel qu’elle ne se limite pas à solliciter un seul sens…

donc je vous conseille vraiment d’écouter, que vous aimiez ou non ce qui faut c’est dépasser les 30 secondes, vous verrez ça ne vous laissera pas indifférent.

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Lamiya Aït-Saïd