Artiste à découvrir : le mystère Kandle

Kandle Osborne vient de l’ouest Canadien et vit à Montréal. Elle est toute jeune, la vingtaine, et a clairement baigné dans la musique depuis sa tendre enfance, son père ayant lui même un groupe. Sur sa page Facebook elle se classe dans dans le genre ” indie swamp rock”. Et Kandle c’est à la fois son prénom et son nom de scène.

Voilà, vous en savez désormais autant que moi.

Le 24 juillet 2011, elle sort son premier EP produit par son papa. Autant profiter de ce que l’on a. Il ne faut pas cracher dessus, surtout dans le milieu musical. Et tant mieux, car les six titres qui composent cet EP sont plutôt pas mal du tout. “Know My Name” qui est en pôle position m’a vraiment fait penser à Portishead et au trip hop. Riff de guitare, rythmique de batterie, voix planante … tout y est. Et cette impression s’est renforcée tout au long de l’écoute de l’EP.

L’univers de Kandle c’est cette pesanteur d’un rock qui alterne la douceur d’une voix soprane maîtrisée avec la brutalité des solos de guitares électriques. La dualité de contraires que tout opposent … “Not Listening” c’est une guitare féroce sur fond de basse puissante : la déclaration de Kandle à un supposé ex se transforme en menace cinglante. On a les poils qui se hérissent et on se dit qu’on n’aimerait pas être cette personne à qui elle s’adresse.

On change littéralement de monde dans “Small”, un morceau qui prend des allures presque country. En un instant, on se matérialise au volant d’une Chevrolet dans le désert texan où le commando de Kill Bill ne va pas tarder à faire son entrée dans l’Eglise. Je m’imagine des choses assez farfelues, ça doit être à cause du banjo. Tout est dans le banjo.

A côté de ça, “Playing With Fire” c’est la fête au village. On s’envole du Texas pour se retrouver à Woodstock, aux côtés de Joan Baez, de Jimi Hendrix. Et c’est justement cette mélancolie coléreuse (je sais, je n’arrête pas avec les oxymores) qui fait tout l’intérêt de cette artiste. Blanc et noir. Lumière et Ombre. Chagrin et hargne. Rien n’est immuable.

Ce n’est que six titres, et pourtant je n’arrive toujours à trouver les bons mots pour qualifier l’univers musical de Kandle. Le seul bon conseil que je pourrais vous donner c’est d’écouter et de me dire que ce que cela vous inspire à vous.

Pour ma part j’ai traversé plusieurs comtés verdoyantes et terres arides sans parvenir à classer Kandle dans une catégorie précise. C’est du Kandle. Et ça c’est la classe.

Kandle sera à Paris la semaine prochaine, le 9 mai en première partie de sa compatriote Cœur de Pirate au Zénith de Paris, à la Flèche d’Or le 12 mai ainsi qu’au 114 trois jours plus tard le 15 mai. Pour jeter un coup d’œil à ses autres dates européenne francophone cliquez ICI.

Bandcamphttp://kandle.bandcamp.com/

Facebookhttp://www.facebook.com/kandleofficial

Photo (c) Marquis Montes

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