On y était : Karim Ouellet à l’Astral (Festival Montréal en Lumière)

Deuxième concert où je me rends pour ce festival Montréal en Lumière qui a ouvert ses portes il y a quelques jours à peine. Après -M- et Brigitte le niveau est élevé. C’est donc avec beaucoup d’espérances (sans doute trop) que je me rends Place des Arts à l’Astral pour voir un talent québécois qui a changé de branche musicale, passant du rap à la variété.

La salle est bien remplie par un public de tout âge, plutôt 30-40 ans que moins de 18 ans. 20H20, un batteur, un percussionniste, un bassiste et une choriste débarquent sur scène, suivis de Karim Ouellet pour sa grande rentrée montréalaise vêtu d’un noeud pap gris sur e, et de converses aux pieds.

« Fox » puis « Cyclone » sont interprétés avant d’enfin d’entendre Karim s’adresser à son public, et de jeter des bonbons à tout va, juste comme ça. Pourtant, il semble à l’aise sur scène bien entouré par cinq personnes. Ça ne va pas l’empêcher d’enchaîner la suite de ses titres, « L’Amour », « Marie-Jo », « Le Lapin Blanc » sans décrocher un mot.

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Des petits éléments me titillent et me laissent en dehors de ce spectacle. Déjà ce trop plein musical qui ne nous fait pas distinguer correctement les paroles des chansons, dans un espèce de brouhaha de sons pas bien réglés. C’est embêtant de ne pas comprendre un paragraphe en entier lorsqu’il s’agit notre langue natale. Ensuite il y a tous ces instruments à percussions qui n’apportent rien : le flexatone qu’on n’entend absolument pas, le tambourin et la cowbell qui sont utilisés à tout va et mangent la polyphonie des autres instruments, ces solos de woodblocks qui remplissent chaque accalmie musicale, et cette mode des cloches tubulaires en fin de phrase … bref, too much (désolée King Abid).

A côté de ça la basse est vraiment bonne, très groovy, et le  batteur avec son casque anti-bruit un peu trop dans son monde de force et puissance à mon goût.

Et tout s’enchaîne tellement rapidement. On a à peine le temps d’applaudir que les musiciens sont déjà lancés. « La moindre des choses », puis « En couleurs » issu de Plume, son premier album sorti en 2011 sont joués.

Enfin Karim Ouellet commence à nous laisser entrer dans son joli monde, avec « Le Monstre », que le public chantonne en choeur, puis « Météores ». Arrive une superbe intro instrumentale et le titre « Décembre », en compagnie de la rappeuse Sarahmé sa petite soeur, qui me rappelle combien cet univers plus hip-hop correspond à merveille à Karim.

Un peu moins d’une heure plus tard, Karim Ouellet revient sur la scène, acclamé par son public pour un rappel. Touchante« Foudre » que j’apprécie vraiment, vient “La Fin” (instrumental), suivi de « La Plume sensible » avec une salle debout. 21H37 c’est fini.

J’ai un avis vraiment mitigé sur ce concert. A la fois j’ai pu me rendre compte qu’en effet Karim Ouellet a une magnifique voix et un véritable talent pour composer des mélodies. Je pense juste qu’il y a un problème au niveau de la formation qui l’accompagne, tant au niveau sonore que pour les bruits parasites inutiles. Un accompagnement bien moins propre que sur la version studio. Mais ce n’est que mon avis, car visiblement le public présent ce soir-là était plus que satisfait de la performance. Question de goûts je suppose, car j’en sors vraiment déçue. Dommage.

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