On y était : Basia Bulat à la Flèche d’Or

J’ai mis du temps à retenir son nom, mais je peux désormais l’épeler comme une fan des premiers jours. Basia Bulat était la tête d’affiche de cette soirée de concerts, entamée par John Malkin suivi par AuDen. C’était apparemment la première fois que Basia Bulat  était L’Artiste pour laquelle le public se déplaçait tout spécialement (à Paris on s’entend), et on peut dire que Basia était particulièrement fière de ce concert-ci. En promotion pour son dernier album “Tall Tall Shadow“, la Canadienne n’a pas caché son enthousiasme. Seul petit bémol : le taux de remplissage de la salle malgré la bonne ambiance qui s’est répandue comme un filet de sirop d’érable sur des pancakes (vous me pardonnerez ce jeu de mot pourri).

C’était donc la première fois que j’entendais Basia Bulat, et honnêtement quelque chose s’est passé. Déjà il a ce timbre de voix rauque-écorché limite soul, qui parvient pourtant à atteindre une clarté et une justesse impressionnantes comme sur “Never Let me Go“, ou “It Can’t Be You” interprété en voix-charango en guise de bis. Du coffre et de la sensibilité maîtrisés. Une vraie songwriteuse.

Puis il y a cette musicalité rythmique très intéressante imprégnée de sonorités folk nord-américaines qui m’a tout de suite séduite. Je pense notamment aux chansons de son premier album “Heart of My Own” et le titre qui a donné on nom à l’album. Je suis fan.

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Enfin il y a l’accompagnement musical d’apparence rudimentairen un poil “root” qui se suffit largement à lui même. Il n’en faut pas plus. Basia la multi-instrumentiste, son guitariste et son batteur, forment un groupe tout à fait équilibré et harmonieux. C’est rodé et franchement ça sonne très très bien.

Que dire d’autre ? Une belle découverte pour moi, un gros kiff’ pour les habitués, ou encore une bonne musique de fond pour le reste des personnes présentes ce soir-là. Une jeune femme talentueuse à suivre absolument.