Dans les coulisses des auditions parisiennes de la Nouvelle Star

Alors oui, j’ai passé le casting. A l’instant même je prie très fort pour ne pas passer dans les casseroles. Et comme un refus ne m’arrête pas, je suis retournée le jour suivant au Palais Brongniart pour le vrai casting, devant le jury le plus cool et le plus célèbre de France.

Maurane, André Manoukian, Sinclair, Olivier Bas sont en place. Le festival peut commencer :  “Tu as le charisme d’une armoire en bois massif”, “tu es un orchestre à toi toute seule où aucun instrument n’est connecté.” Le jury ne ménage pas ses mots. “Ils sont en forme”, rigole-t-on en régie… “Mais ils ont faim surtout”. Faim de talent. Mais pour cette journée, seuls trois candidats seront sélectionnés pour une trentaine d’auditionnés. “Ils chantent bien, ce n’est pas le problème, mais on veut aussi qu’ils aient une forte personnalité”, m’explique Sinclair.

Abaca
Nouvelle Star / Abaca

Cette année, les casseroles sont peu nombreuses et le jury reconnaît, par ailleurs, que le niveau a augmenté. “C’est grâce au travail remarquable des pré-casteurs qui font un premier tri”, m’explique Olivier Bas. Evidemment, quelques-uns passent au travers. Comme Paul chanteur d’origine roumaine qui ne parle pas français. Après avoir chanté “Ave Maria”, il s’essaie à Zaz, sans succès, puis un titre en roumain. Quatre “non”, mais le candidat refuse de partir. Pire, il devient agressif. La tension est palpable. Finalement, un régisseur le pousse vers la sortie. Maurane avoue avoir “eu les jetons”. Mais  “les candidats comme Paul sont très rares” confie André Manoukian.

“Pas de calcul”

Hugo a 16 ans et débarque de la Rochelle. Béret rouge, sweat trop grand, guitare à portée de main. Une bouille d’ange et une voix “très Bruno Mars” juge Sinclair. Son audition a partagé le jury. Séduit par sa reprise de “Use Somebody” il a été déçu par “Serre-moi” de Tryo. Finalement, une troisième chanson l’envoie au théâtre. Pour Manoukian, “il manque d’un peu d’expérience et de sensualité”.

Abaca
Nouvelle Star / Abaca

Du côté des candidats, avec le peu de sélectionnés, l’angoisse monte. Dans la salle d’attente, certains s’isolent, d’autres répètent une dernière fois. Mehdi est affalé sur sa chaise, capuche sur la tête, pas plus stressé que ça. Mamadou lui aussi est détendu. Il veut apporter une touche hip-hop à Nouvelle Star avec sa version rappée de “Foule Sentimentale”. Jean-Max, tout juste recalé, me livre le fond de sa pensée : “le jury recherche un certain profil. S’il n’y a pas de concordance avec ce qu’ils veulent, ça ne passe pas”. Le jury lui assure que non. “Il n’y a pas de calcul, on fonctionne toujours au coup de cœur”.

Extrait du reportage réalisé pour Métronews.