On y était : Warpaint au Trabendo

C’est en France que Warpaint a fait la première date de sa tournée, le jour de la sortie du nouvel album qui plus est, une attention appréciable à laquelle le public du Trabendo a répondu présent puisque la salle était pleine à craquer (ou du moins, pas loin de l’être).

C’est All We Are, trio de Liverpool (mais pas trop quand même puisqu’il n’y a pas un seul anglais dans le groupe) qui entame la soirée. Histoire d’être dans le thème, tout le monde chante, c’est planant, psyché, groovy… Et tout est foutu en l’air par un son beaucoup trop aléatoire. A suivre de (très) près quand même. D’ailleurs ils viennent de signer chez Domino (rien que ça), on devrait vite en réentendre parler.

http://www.youtube.com/watch?v=jc01NzCbsqw

Et Warpaint monte sur scène, “Love is to Die” en guise d’intro (et “Intro” juste après, logique). Si là encore l’ingé son lutte un peu (même si ça s’améliorera au fil du concert, pas eu le temps de faire les balances ?), les filles ont aussi du mal, pas toujours en place, on aura même droit à un redémarrage de “Feeling Alright“. Bon, on reste loin de la répèt’ dans un garage hein, et puis ça rend le groupe plus humain alors que je m’attendais plutôt à une grosse cylindrée parfaitement huilée. À ce sujet, j’ai trouvé intéressant et osé leur choix de ne pas jouer “Warpaint” et “Undertow” donnant l’impression de ne pas vouloir céder à la facilité (même si comme tout le monde, j’aurais quand même bien voulu les entendre). Le reste du concert se passe sans trop de soucis, on brasse large, passant du cocon douillet aux ténèbres glaciales, faisant même remuer le public par moments. Et si certains nouveaux morceaux tombent à plat, ils passent globalement mieux que sur l’album, les quelques anciens joués (notamment un fantastique “Billie Holiday“) sont acclamés. Mon mauvais esprit dirait que c’est parce qu’ils surpassent de loin les nouveaux, mais l’honnêteté me pousse à dire que c’est simplement que le public ne les as pas encore suffisamment écoutés. En guise de rappel, on aura droit à un magistral “Elephant” se terminant en jam hypnotique rappelant que malgré les problèmes du début du set et le dernier album auquel je n’ai pas accroché, Warpaint reste un groupe talentueux.