On y était : Joan Baez à l’Olympia

Il y a certain cadeaux de noël qui sont effectifs quasiment une année après leur date d’obtention. Quand tu es fille de parents fous de Joan Baez, c’était l’évidence même que de leur offrir des places pour aller voir l’Artiste (avec un “a” majuscule oui !) à Paris, bien installés dans la belle salle de l’Olympia. On a donc demandé à une envoyée très spéciale de nous raconter sa soirée en compagnie de l’idole de sa jeunesse. À toi la parole mummy !

Joan Baez

La grande Joan Baez a donné six concerts à l’Olympia, nous étions à celui du samedi 4 octobre. C’était très touchant de la voir, à 74 ans, elle qui chante depuis 1960, icône de la folk music, arriver en jeans, chemisier et foulard rouge avec sa guitare sur scène, cheveux blancs et courts, très en forme. Elle était entourée de deux musiciens, un super percussionniste et un musicien complet, américain de Louisiane qui passait allègrement du piano, à la guitare, de la basse au banjo, puis au violon… Deux jeunes assistantes, dont une qui chantait certaines chansons avec Joan Baez complétaient le tableau.

Première chanson, « Farewell Angelina », cela commence en beauté. Puis un enchaînement de chansons folk anglaises, espagnoles, la “Chanson de l’Auvergnat” en français, une belle interprétation de « Diamonds and Rust », chanson culte magnifique qu’elle a composée en 1974 sur son histoire de couple avec Dylan, et bien sûr « Gracias à la vida », un classique ! Elle a également chanté a capella la chanson du Déserteur de Boris Vian, puis la ballade de Sacco et Vanzetti qui défendait les émigrés…

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Entre les chansons, elle s’adresse au public, plaisante, évoque son passé de militante aux cotés de Martin Luther King, son engagement politique permanent contre la guerre au Vietnam, contre les dictatures d’Amérique du sud, et nous parle de Woodstock. Le public très nombreux, qui connait les chansons par cœur applaudit dès l’intro…normal ! C’est un public varié, surtout de 30 à 70 ans mais aussi des plus jeunes. Pas de première partie, pas d’entracte et presque deux heures de musique ! On ne se moque pas du public. Sa voix n’est plus aussi soprano mais garde de belles couleurs connues et appréciées de tous ! Un vrai plaisir, un saut dans 50 années d’histoire du folk… Merci Joan !