MaMA Event 2014 #1 : Hay Babies, Cascadeur, Gaspard Royant…

On a plutôt pas mal commencé notre MaMA Event… en ratant la conférence de presse des lauréats du Fair 2014 à l’heure du goûter. C’est donc sur Twitter qu’on apprenait que Radio Elvis, Feu! Chatterton, We Were Evergreen et consorts étaient les nouveaux heureux élus (on reviendra là-dessus en détail plus tard). Pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. Le programme du mercredi était chargé.

Les Hay Babies

On ne pouvait pas mieux commencer le MaMA qu’avec les acadiennes (et pas québécoise nous rappellent-elles) des Hay Babies. Rappelle-toi, on les avait découvertes l’année dernière aux Francophonies du Limousin. Ce soir aux Trois Baudets, elles finissent leur tournée française pour “Homesick Heart”, pour leur deuxième concert de leur carrière dans cette salle mythique. Joie à son paroxysme lorsque l’on comprend qu’elles ne seront qu’elles trois sur scène, avec guitare, banjo et ukulélé. Trois instruments pour trois timbres de voix bien différent, trois personnalités qui matchent à la perfection. Des textes improbables qu’on aime tant sur un folk authentique radieux, une bonne humeur et une fraîcheur naturelles, une simplicité et une honnêteté enviables. On a l’impression de les connaître quand elles nous parlent d’amour à distance, de skype, de leur voiture de 1992, des mojitos qu’elles ont bus à Narbonne, qui mettent 20 minutes à être confectionnés, mais seulement 30 secondes à boire… Et quand leur set se finit on a l’impression d’avoir passé même pas 10 minutes en leur compagnie. Un pur cocon de bonheur, un ravissement total.

Canailles

Une découverte québécoise sympatoche. Sept membres composent ce band bric-à-brac de “cajun-poutine”. Accordéon, contrebasse, guitares, percus, et batterie dans un ensemble fougueux. Ça dépote, d’autant plus qu’on est d’abord assez surpris par la sonorité de tous ces instruments ensemble. Il faut s’y faire. En revanche on s’imagine très bien dans un cabaret, en banlieue montréalaise avec cette fine équipe motivée, qui propose un folk-blues détonnant.

Cascadeur

Cascadeur et RockNfool, c’est une histoire qui a commencé dans une église, il y a cinq ans. Deux albums plus tard, le projet à changé. Il n’est plus tout seul mais accompagné de trois autres musiciens qui avancent tous masqués. Seul le chanteur garde son casque. Cinq ans après, il y a toujours des couillons pour dire “nan mais on dirait trop Daft Punk quoi”. Cinq ans après, on est toujours émerveillés par cette voix haut perchée, cet univers poétique, cette atmosphère légère et enfantine… Et cinq ans après le début, on regrette cependant que Cascadeur ne soit pas moins entouré sur scène… Les plus beaux moments restent tout de même quand il chante en tête-à-tête avec son piano.

Rocky

C’est avec un peu de retard que les nordistes de Rocky foulent enfin la scène de La Cigale. Le feeling est toujours là, on se déhanche, on sue, on répond aux sourires d’Inès, la chanteuse au charisme d’enfer. Diablement efficace que ce groupe de dance qui essaye tant bien que mal de booster une salle un peu anesthésiée par les balades de Cascadeur, passé juste avant. Franchement, que dire à part efficacité et énergie ? On en re-veut. WE WANT MORE.

Bosco Delrey

Dans la tête de Bosco Delrey, on pense qu’ils sont au moins cinq. Parce que le set du plus parisien des Américains est si fou et étrange qu’il ne peut être seul. La preuve, les deux micros qu’il utilise sont à un mètre et demi d’intervalle et il saute de l’un à l’autre en secouant son corps et ses cheveux dans tous les sens… Ah la drogue et la musique psyché-lo-fi font si bon ménage ! On craque.

Gaspard Royant

Ça y est ! C’est fait. On a enfin pu profiter de l’élégant crooner Gaspard Royant, en live. Depuis le temps qu’on se loupait, on s’est enfin croisés au Bus Palladium, transportés dans les fifties pour l’occasion. Costume blanc, cheveux plaqués en arrière, Gaspard Royant joue à fond la carte rockabilly et livre un show digne des concerts de l’époque Sun Records. Avec la boule à facette qui surplombe la salle, on avait l’impression d’être dans cette scène de “Retour vers le futur”. Quand Marty joue du Chuck Berry. Voilà, merci.

Allez, on y retourne demain, même heure, même port.

Texte et photos : Sabine Swann Bouchoul & Emma Shindo