She’s a maniac, a (mono)maniac…

Visuals

Une fois. Deux fois. Six fois. Toute la journée. Mode repeat on. Ça fait déjà quelques jours. La même chanson. En boucle. S’il y a une névrose bien identifiée chez moi, parmi tant d’autres d’ailleurs, c’est la monomanie. J’excelle. Je veux dire, je suis vraiment très douée en monomanie. Il faut dire que j’ai quelques années d’expériences. Pourtant, plus jeune, je me lassais très vite des choses. Des objets, des gens (oui des gens). Je ne m’accrochais à rien en particulier. C’était différent avec la musique. Je pouvais écouter le même morceau des journées entières, sans me lasser, sans en être dégoûtée. Le “non, je ne peux plus, je l’ai trop entendu”, ne fonctionnait pas avec mes titres préférées. Un jour, j’ai même calculé combien de fois je pouvais entendre la même chanson en une semaine.

56 fois.

Ça fait beaucoup. Je sais.

C’était “New Year’s Eve” de Jeff Buckley. Depuis j’évite de l’écouter (je passe vite dessus quand je me lance dans l’album “My sweetheart the drunk” pour ne pas retomber dans la spirale délicieusement infernale de la monomanie NYE…

Ceci dit, d’autres titres ont cet effet non recherché sur mon cerveau instable et trouble en manière d’attachement musical. “Dive” de Nirvana, “Lost Highway” de Hank Williams, “Moonshiner” de Bob Dylan, “Venus in Furs” de Velvet Underground, “Hurt” de Nine Inch Nails par Johnny Cash, “Love Will Tear Us Apart” de Joy Division, “Wrong” de Depeche Mode, “Criminal” de Fiona Apple, de “Airplanes” de Local Natives “Fix You” de Coldplay, “Lonely Press Play” de Damon Albarn, “Wicked Games” de Chris Isaak, “Climbing Up The Wall” de Radiohead, “Lover, you should’ve come over” de Jeff Buckley, “Riders on The Storm” des Doors, “One Good Man” de Janis Joplin, à peu près toutes les chansons de Damien Rice et toutes celles du premier album de Bon Iver, For Emma, For Ago. 

Mais, en ce moment, il y a une chanson qui m’obsède vraiment beaucoup. Vraiment, vraiment beaucoup. Like crazy. Ce n’est pas du folk. Ce n’est pas du rock. C’est “Slowed Down” de Visuals. De l’éléctro. Un peu sexy et un peu dark, avec ce refrain qui me fait penser au “Sexy Boy” de Air. Ca n’y ressemble pas du tout, mais ça n’y fait juste penser. Va savoir pourquoi. Il y a des connexions étranges dans mon cerveau que moi-même je ne parviens pas à saisir. Il y a la voix du mec qui m’obsède aussi. Haut perchée et vaporeuse. Et puis cette instrumentation qui va crescendo. Elle titille doucement les hormones, donne envie de se noyer dans un verre de whisky et de se lancer à corps perdu dans une partie de jambe en l’air sauvage. Très sauvage. Je l’ai dit. Trouble et instable.

Je suis tombée sur ce morceau en regardant “How To Get Away With Murder” il y a quelques jours. Et je crois que j’en suis déjà à plus d’une vingtaine d’écoutes.

Oui, je suis monomaniaque. Mais, je le vis bien.

VISUALS – SLOWED DOWN

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