On y était : Fuzeta + BigFlo & Oli + Isaac Delusion + Smokey Joe & The Kid à la Fête de la musique

Pour ce 21 juin, on n’a pas hésité deux secondes pour savoir où est-ce qu’on allait passer notre Fête de la musique. À Denfert-Rochereau, comme chaque année parce qu’on sait qu’on va passer une bonne soirée avec des bons groupes, de la bonne musique, pas des gens bourrés qui racontent n’importe quoi… Enfin, il y en a eu, normal, mais ce n’est qu’un mini-détail. L’important, le message essentiel, c’est que c’était une putain de soirée. Ouai.

Fuzeta, la pop qui rend heureux

En vrai, cette expression, je ne l’utilise que pour un groupe : Tame Impala. Parce que quand on écoute les chansons de Tame Impala, on se sent bien, détendu, comme en vacances. C’est pareil avec Fuzeta, les lauréats du prix Ricard SA Live Music 2015. Trois frères et un copain, si tu ne le sais pas. Des mélodies efficaces, des voix à l’unisson, un sourire sur les lèvres des quatre musiciens, un plaisir d’être sur scène, une énergie folle et… attends, on le répète : des sourires. Et ça, ça fait plaisir, on a trop l’habitude de voir des mecs blasés sur scène, la bonne humeur de Fuzeta est contagieuse. On sourit aussi, on chaloupe, on bouge les hanches, la tête au rythmes des hymnes mélodieuses des Bretons.

Smokey Joe & The Kid, l’électro qui transcende les foules

Deux gars, une fille et de l’électro hip-hop. Tous trois sont derrière une table de mixage, le regard pointé sur leur écran. De temps en temps l’un des trois vient au milieu de la scène pour danser, de temps en temps, un guest vient rapper, de temps en temps le regard se pointe sur un public qui ne demande qu’à être sollicité. On ne va pas te le cacher, on a eu du mal contrairement au public qui était à donf, et c’est l’essentiel ! Ils ont le mérite d’avoir chauffé la place Denfert-Rochereau, gonflée à bloc avant l’arrivée de BigFlo & Oli.

L’énergie débordante de BigFlo & Oli

Le backstage se vide, et les cris retentissent sur la place Denfert-Rochereau. Normal, le concert de BigFlo & Oli commence. Musique épique en fond et fumée pour accueillir les deux frangins dans “La Cour des Grands”, chacun son tour sur fond de milliers de hurlements des jeunes venus en masse pour les voir. Ça fait plus de deux ans qu’on les avait pas vus. Et que d’évolution. Déjà qu’ils étaient bons, mais là, sincèrement ils sont juste impressionnants de maîtrise. Ils font pro’. Leur show est ultra rodé,  même dans leur improvisation de rap fait à partir de mots donnés par le public sur de grands ballons envoyés dans la foule, ça patauge un peu, puis ça explose de talent. Bien sûr on fait mine de croire à leur comédie quand BigFlo fait son “Gangsta” alors que son frère débarque soudainement pour dire d’arrêter de péter un câble en public, mais on se laisse vite prendre par leur fougue, leur énergie débordante est communicative. Chapeau bas les gars.

Isaac Delusion, le groupe qui fait rêver

Lauréat du Fair 2015, Isaac Delusion c’est le groupe impossible à qualifier tellement ça vogue d’un style musical à l’autre. Ca groove, ça funk, ça rock, ça pop, ça électrise, c’est impossible de rester immobile à l’écoute des morceaux. Impossible de ne pas danser ni de se laisser bercer par l’hypnotisant “Midnight Sun” et ses boucles entêtantes. Le public est à fond, les bras se lèvent, les corps se meuvent… La boule géante de Ricard va même marcher sur la marée vivante de Denfert-Rochereau. La foule est heureuse, le groupe est heureux, on est heureux. Big up Ricard et Le Fair.

Texte et photos : Sabine Bouchoul & Emma Shindo