Fnac Live 2015 : Brigitte, Oscar and The Wolf et Ibeyi donnent chaud à l’hôtel de ville

Après un épisode de fraîcheur, la chaleur est de retour sur la capitale. Fin du bulletin météo. Parlons musique. Mercredi 15 juillet, le parvis de l’hôtel de ville parisien accueille sa première soirée de concert. Au programme : Arkadin, Oscar and the Wolf, Curtis Harding, Ibeyi, Brigitte et Rone. On s’excuse auprès du premier groupe qu’on a loupé. C’est donc avec Oscar and the Wolf que commence notre soirée à nous. Voix chaude et profonde, pop mélancolique, danse chamanique, la formation menée par Max Colombie charme l’Hôtel de ville qui se laisse porter par les sons dansants et pleins de charmes. Malgré le soleil qui frappe, on appréciera sa reprise de Jenny From the Block au culot.

Changement radical d’ambiance avec Curtis Harding, le soulman de Georgie. Nonchalant et très peu loquace, le jeune homme va livrer un set carré, propre, mais sans grand intérêt scénique. On avait pourtant été séduit par l’album Soul Power… on ne retrouve pas la même énergie ni même la même sensualité qui se dégage de la galette. Dommage. Ibeyi, elles, au contraire, nous ont envoûtées. Les jumelles franco-cubaine présentent sur la scène de Fnac Live leur album sorti quelques mois plus tôt. Elles sont deux sur scène. Lisa mène la danse vocalement, Naomi l’accompagne magnifiquement. les voix se mêlent parfaitement, leur complicité est belle à voir. Le must ? Quand les deux filles chantent a cappella et parviennent à faire taper dans leur main, tout le public de Fnac Live.

Mais le duo le plus attendu de la soirée reste Brigitte. Les deux naïades, Aurélie et Sylvie ont fait grimper la température de quelques degrés encore lors de leur set sexy et sensuel. Le sourire aux lèvres du début à la fin, une complicité qui ne faiblit jamais, des danses toujours plus lascives, de la bonne humeur et des messages féministes bienvenues. Avant de se lancer dans le titre Plurielle Aurélie s’adresse aux femmes : “On vous kiffe. On espère que nos filles auront autant de libertés voire plus que nous”. Puis elle dédie la chanson à toutes les femmes : “les maquillées, les démaquillées, les légères, les profondes, les garçonnes, les fatales, les mamans et les putains”. Applause. Bras levés. Mains en l’air. Le message est passé. Et c’est sur un Battez-vous scandé par la foule que les deux sirènes se retirent après un show super chaud. C’est à Rone que revient de fermer cette première soirée de concert. On laisse le public entre de bonnes mains, on sait le DJ capable de faire danser les foules jusqu’au bout de la night.

Texte : Sabine Swann Bouchoul | Photos : Emma Shindo