On y était : SX au Silencio

D’ordinaire, j’écoute toujours les groupes que je vais voir en concert. Mais pas cette fois. Cette fois, j’avais envie de découvrir SX en live, sans rien connaître du groupe. Rien du tout. Je savais juste qu’ils étaient Belges. Et je sais qu’en Belgique, ils ont vraiment des super groupes débordant de créativité. Ça me suffisait pour me rendre au Silencio.

Il est 22h30 quand les rideaux s’ouvrent. Les musiciens sont déjà sur scène, la chanteuse longiligne arrive après. Grande, blonde, tout d’argent vêtue. Aurait-elle débarqué tout juste du Cinquième Element ? Avec sa gestuelle saccadée, elle semble en transe quand elle chante. La vérité, c’est qu’elle détonne par rapport aux autres membres du groupe qui affichent un calme presque olympien. Stéfanie Callebaut, elle, mène la danse. Littéralement. Mouvements saccadés, bras qui ondulent aux rythmes des nappes électroniques, elle hypnotise littéralement et embarque le public avec elle. Ici et là, on voit des jeunes gens entrer eux aussi en transe tandis que la musique déroule. Et cette musique parlons-en : des synthés omniprésents, des structures complexes, des percussions tribales, des mélodies planantes et cette voix puissante qui naviguent entre les aigües et les graves. Je suis scotchée. Les titres “Hurts” et “Shimona” transportent.

SX ne ressemble à personne. Un univers pop-électro futuriste, une direction artistique définie et assumée. C’est barré, étrange, fascinant. On m’avait prévenue : on accroche ou pas. J’accroche à 100%. En me renseignant après sur SX, je découvre que le groupe existe depuis 2011. Merde. Comment ai-je pu passer à côté de ce groupe depuis toutes ses années ? Je m’en veux.