Festival d’été de Québec jour 6 : Half Moon Run, Puggy, Foreign Diplomats, Jesse Mac Cormack

Le soleil est définitivement revenu à Québec. On est presque de retour chez nous, avec le tout premier concert de PUGGY dans la capitale. Vêtus de leurs costumes de couleur, le trio Belge est en fait assisté d’un quatrième musicien aux claviers. Les garçons ont traversé l’Atlantique pour promouvoir Colours leur dernier album très pop. Même si sur scène le résultat est plus rock que sur les versions studio, on ne peut s’empêcher de se trémousser en cadence sur “Feel So Low”, “Lonely Town” et autre “Change the Colours”, ces chansons aux rythmiques enivrantes et réjouissantes. D’un autre côté, le timbre de voix de Matthew complété par les harmonies de Romain et Ziggy font des merveilles, quel plaisir de réentendre “How I Needed You”. C’est puissant, pêchu, et ça rend bien ! Néanmoins dur de faire concurrence aux Canadiens de The Strumbellas installés au Coeur du FEQ ou au Parc des Francophonie (ancien Pigeonnier) où la foule est déjà bien amassée pour la soirée de Half Moon Run, les enfants prodiges qui jouent pour la première fois à Québec depuis la sortie de “Sun Leads Me On” leur deuxième album.

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Puggy // FEQ 2016

C’est JESSE MAC CORMACK et son band qui ouvre la soirée au Pigeonnier. Jesse et ses soucis techniques qui ne semblent pas vouloir le lâcher dans les premières minutes du concert. La mine sinistre, il reprend du poil de la bête au fil de son set. Son rock agressif et désaturé bien qu’efficace est franchement inégal. Les festivaliers peinent à entrer dans le show malgré les quelques tentatives de Jesse pour relancer l’ambiance un peu plomber par leurs mines défaites. On ne parvient pas à dire s’il profite vraiment de ce moment tant les expressions de son visage sont impassibles. On ne comprend pas bien non plus où le Canadien veut en venir : on a cette terrible impression que certaines chansons sont encore au stade d’expérimentations. Triste à dire, mais quand celui-ci termine son set, il faut quelques secondes au public pour comprendre qu’il s’agit là des dernières notes. Les applaudissements se font attendre pour finalement perdre en intensité par rapport à ceux entendus lors de l’arrivée du groupe sur scène. Tellement dommage…

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Jesse Mac Cormack // FEQ 2016

On retrouve ensuite FOREIGN DIPLOMATS qu’on avait vus la dernière fois dans le cadre quelque peu glauque de l’International à Paris. Inutile de le dire 1000 fois, mais ces garçons sont faits pour les grands espaces, les grandes scènes, et les grands publics. Les cinq garçons envoient du lourd, comme on dit chez nous. Ça gesticule, ça se tortille, et ça rock fort. Les guitares chantent, la basse est solide, les touches dynamites de trombone arrivent toujours à point, et Foreign fait le show. “Toutes nos chansons parlent de Tony notre bassiste, c’est un être fascinant !” confie Élie rieur. Et c’est reparti pour un tour, l’intensité est conservée et maintenue tout du long. On l’avoue, : on est impressionnés par ce set volcanique.

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Foreign Diplomats // FEQ 2016

Les grandes vedettes de la soirée se font un peu attendre sur la scène Loto-Québec. Toute leur scénographie habituelle d’HALF MOON RUN est prête, les deux stands de Devon et Conner sur les deux bords, et une estrade au milieu pour Dylan et Isaac, les deux percussionnistes. Quand ils débarquent, les tympans des photographes en prennent un sérieux coup. Les Canadiens sont tout sourire, et sautillent de bonheur. Et c’est peu dire qu’ils sont en forme ! Le set file à tout allure face à une foule (10 000 personnes dans l’enceinte) venue spécialement dès l’ouverture du site pour les voir eux ! L’excitation est plus que palpable alors que défilent les “Turn Your Love”, “Unofferable”, et “It Works Itself Out”. Leurs ballades comme “Hands in the Garden”, “Who Pays the Debt” viennent calmer la cadence. Je crois que le plus marquant pour une pauvre âme française en terre québécoise c’est d’enfin voir la popularité incroyable et l’enthousiasme qu’ils génèrent ici au Québec. C’est fou. “Quebec is the place to be” en rajoute Conner. Une passion apparente notamment lors du fameux “Call Me In The Afternoon” où il suffit que les deux frontmen s’avancent pour que le public s’embrase en un instant. Après 1h de show, les voilà partis en coulisses pour mieux revenir sous un tonnerre d’acclamations. “Fire Escape”, puis la techno “Trust” (non, je ne m’y fais toujours pas à celle là), précèdent “Full Circle”. Le public est en liesse. That was surely something.

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Photos : Emma Shindo