Bad Juice, le groupe qui ressuscite le rock’n’roll avec Ding-A-Dong

CHRONIQUE – Tu as déjà eu l’impression d’être né à la mauvaise époque, musicalement parlant? Nous, oui. On hésite cela dit sur notre période idéale : entre le rock’n’roll des 50’s et le rock’n’roll des 60’s, notre cœur balance.  Heureusement pour nous, il y a les vieux vinyles.
Et Bad Juice.

Bad Juice, ce sont 2 frères qui visiblement souffrent du même problème que nous, mais ont résolument décidé de faire revivre les années fastes. Avec leur album Ding-A-Dong, ils nous plongent dans un mélange idéal de rockabilly, blues et garage.

ding-a-dong

Les festivités démarrent plutôt calmement, ou du moins en apparence. Avec “Kol Nidrei”, Bad Juice reprend à la guitare électrique une grande prière juive que l’arrivée de la batterie transforme en une sorte de slow bluesy, juste avant de nous propulser dans une cavalcade effrénée. Je résume : les mecs transforment une prière en bande-son de western tarantinien. Au premier titre. La messe est dite, il n’y a plus qu’à s’accrocher pour savourer la suite.

Cette suite, elle nous fera aller de surprise en surprise. Des titres complètement déjantés et décousus en français (“Pornocratie”, “Danse Dense”) aux tubesques pépites rockabilly électrisées (“Tell Me What I’ve Done”, “Cadillac”), l’album est un enchaînement effréné de rythmes endiablés. On te défie de rester calme sur “Kids (La La La)”, où on s’imagine les doigts de Thomas à la guitare courir sur les cordes, et David suer sang et eau sur sa batterie.

L’album tout entier pourrait presque se résumer en une chanson, “Every Sunrise” : le charme du vintage, passé sans complexe dans une déferlante électrique nerveuse et infatigable. On pense forcément au “Summertime Blues” de Cochran, qui avait subi les assauts électriques de Blue Cheer et des Who. Pourtant, même sur une simple reprise, ces 2 groupes n’avaient pas atteint le niveau de folie et de liberté rock que Bad Juice parvient à maintenir sur les 30 minutes de Ding-A-Dong.

Un album ramassé, dense, plein de surprises, et jouissivement rock’n’roll. La frénésie Bad Juice ne fait que commencer.

Ding-A-Dong, sortie le 18 novembre 2016 (Up For The Crack Records)
► En concert le 17 novembre 2016, au Noumatrouff de Mulhouse (+ Left Lane Cruiser)

 

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