Festival International de Jazz de Montréal : Theo Lawrence & The Hearts, comme un air de Nashville

LIVE REPORT – Avec trois concerts en deux jours, Theo Lawrence & The Hearts n’a pas chômé pendant le Festival International de Jazz de Montréal. Et puisqu’ils y étaient, on en a profité pour aller leur faire un coucou.

John Lennon disait que le rock français, c’est comme le vin anglais, ça n’existe pas. Désolée de te contredire, John. Mais tu as tout faux. La preuve avec Theo Lawrence & The Hearts. Il a beau avoir qu’une vingtaine d’année, le chanteur a tout compris au rock’n’roll, et il sait le mélanger avec brio et intelligence a ses influences diverses : rock, blues, soul. Il y a comme une ambiance Nashville qui flotte dans l’air, sous la tente Heineken, quand on passe les voir.

Cela fait bien longtemps que Theo Lawrence ne joue plus seul, il est désormais accompagné d’un groupe, The Hearts. Avec un “S”, parce qu’il y a quatre “hearts”. Cheveux gominés, look tiré à quatre épingles, le jeune Franco-Canadien reprend les codes du look des countrysinger des années 1960. Il chante l’amour avec cette voix de crooner à faire fondre un iceberg, sur des airs de blues-rock avec une élégance très américaine. Voix maîtrisée, complicité non feinte, Theo Lawrence & The Hearts a facilement réussi à amadouer le public, si bien que la tente est rapidement blindée. On dit que la règle numéro un de la musique blues, c’est qu’elle doit toucher le cœur des gens : c’est chose fait, assurément.

Pendant quarante-cinq minutes, les garçons proposeront un peu moins d’une dizaine de titres : “Ali”, “Prophecy”, “All Along” ou encore “Sticky Icky”, du nom de l’EP qu’ils viennent de sortir. Des titres qu’on penserait baignés dans les eaux du Mississippi. C’est un peu une leçon de l’histoire musicale des États-Unis qu’on écoute : du blues, de la soul, de la country, du folk, du rock’n’roll, du rythm & blues : Theo Lawrence & The Hearts dessine son Amérique en musique. Ils reprennent même un titre du grand Bob Dylan, pas la plus connue : “Corrina, Corinna”. Dylan, qui se produisait pendant le Festival, aurait adoré cette reprise.

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