Dans l’iPod de… Luca Sellier

PLAYLIST – Pour notre série “Dans l’iPod de…” Rocknfool a décidé de confier le soin de concocter la playlist parfaite à Luca Sellier, découvert dans The Voice 7. 

Tu vois ces derniers temps, Morgane a reçu quelques messages de haters disant que sur Rocknfool, nous étions méchants, haineux, sans doute malheureux dans nos vies pour critiquer autant les candidats de The Voice. Que si on n’aime pas, on ferait mieux de regarder autre chose. Non, parce que si on n’avait pas regardé on ne serait pas tombé sur Luca Sellier. Coup de cœur absolu de cette édition. Et comme on l’a déjà dit des centaines de fois, c’est pour ce genre de petites lumières que l’on veut bien subir l’obscurité. Après tout… “there is a crack in everything”, chantait Leonard Cohen.

Luca, c’est un jeune homme de 21 ans qui nous avait conquis avec le titre “That’s All Right (Mama)” d’Elvis Presley. Et peut-être que cela avait déjà fait la moitié du travail. Non, disons un tiers. Parce que c’est l’ensemble du personnage qui a attiré notre attention. La maîtrise de la guitare, de la scène, la voix, la nonchalance propre aux artistes au talent qui défie l’imagination. Et lui, il a plusieurs armes dans sa besace : s’il chante depuis peu de temps, en revanche, il joue de la guitare depuis sa plus tendre enfance. D’ailleurs, il ne fait pas qu’en jouer. Il en fabrique aussi.

À quinze ans, nous raconte-t-il, il décide de se déscolariser et retape une grange avec son père qui deviendra un atelier. Quand une inondation ravage l’atelier et avec les souvenirs et les projets, le jeune garçon change de vie. Installé à Paris, il étudie la mode à l’école Duperre. Mannequin, poète, photographe, Luca multiplie les casquettes sur ce crâne toujours rasé. La musique, il ne l’oublie pas, puisqu’il pose désormais ses poèmes sur des mélodies. Un EP est en préparation. Il est pour bientôt.

Parce que je sentais bien que l’univers musical de Luca Sellier pouvait être intéressant à explorer, je lui ai proposé de concocter une playlist dans le cadre de notre série “Dans l’iPod de”. La règle est simple : quelques titres qui lui tiennent particulièrement à cœur et une explication. En lisant les titres de Luca, je me suis dit que c’était sûrement la playlist la plus “rocknfoolienne” qu’un artiste nous aie jamais proposée. Comme quoi. On te laisse découvrir :

La playlist de Luca

Waiting Around to Die Townes Van Zandt. Car c’est un morceau qui m’a fait énormément avancer dans les épreuves que j’ai traversées. Une sorte de carpe diem country : “De toute façon, c’est toujours plus simple que d’attendre de mourir”.

Midnight Rambler (Live) – The Rolling Stones. Ça, c’est Papa, il m’a fait écouter ce morceau un million de fois et toujours avec la même phrase : “c’est cette version que tu dois écouter, l’autre à coté de ce live elle n’a rien dans le ventre”.

Something About Us – Daft Punk. C’est quand même une déclaration d’amour assez dingue.

Saint James Infirmary Blues – Colette Magny. Déjà le morceau est un monument du blues, qui raconte l’histoire d’un type qui va voir sa défunte femme à l’hôpital et qui supplie que Dieu la laisse monter rejoindre les anges, un blues fabuleusement romantique et plein de désespoir. Le tout chanté par une française avec une voix venue d’ailleurs.

Love is All – The Tallest Man On Earth. Sûrement un des morceaux les plus importants de ma vie, celui qui m’a accompagné à chaque voyage et jusqu’en Indonésie dernièrement. Une claque d’émotion que j’ai découverte quand j’étais ado. Il me plonge dans une sérénité à toute épreuve.

Demon Host – Timber Timbre. Parce que je sais que ce morceau me rappellera de très bons souvenirs, y’a des dimanches matins qu’on n’oublie jamais.

Song for Aires – The Cactus. C’est le premier morceau que j’ai appris à la guitare, un des morceaux préférés de mes parents, j’en ai bien chié pour l’apprendre et je suis même plus sûr de savoir correctement le jouer. Mais c’est quand même le début de ma plus longue histoire d’amour, celle passée avec une Framus Texane 12 cordes de mes 9 à mes 17 ans.

Cigarette – Marika Hackman. Je viens de découvrir ce morceau et il tourne en boucle tous les dimanches.

The Wrote & The Writ – Johnny Flynn. C’est dans la playlist de Théo, un pote à moi, que j’ai découvert ce morceau quand j’avais genre 14 ans. Ses photos et cette chanson ont bercé mon adolescence.

Cheap Wine – Charlie Parr. Ce mec me transporte complètement. Il me fait quitter un peu Paris, on a envie de le suivre, le genre d’artiste que j’adorerais rencontrer pour échanger, une sorte d’artisan de la musique.

Hang Me, Oh Hang Me –  Dave van Ronk. Dave Van Ronk est rattaché à une génération qui m’a énormément inspiré tant d’un point de vue humain que d’un point de vue créatif. La beat génération est pour moi le berceau de ce qui nous transporte tous aujourd’hui.

Java Jive – The Ink Spots. Pour tous les moments où vous en avez marre de votre petit job que vous avez pris pour payer votre loyer. Posez-vous et faites-vous couler un kawa dans la cafetière que votre grand mère vous a gentiment donnée en cadeau d’emménagement. Vous voilà prêt pour aller chiller en lisant les dernières news Rocknfool.