Le rayonnant George Ezra éblouit le Théâtre Corona

LIVE REPORT – George Ezra retrouvait son public montréalais à l’occasion du début de sa tournée américaine qui suit sortie de son nouvel album “Staying At Tamara’s”.

Il a fait superbe toute la journée à Montréal. Ça faisait quelques jours qu’on n’avait pas vu un rayon de soleil pointer le bout de son nez. Est-ce lié au concert de George Ezra ce samedi soir là ? George Ezra qui a entamé deux jours auparavant sa tournée américaine et présenter son dernier album, Staying At Tamara’s, au Théâtre Corona, qui affiche complet.

Avant de retrouver George, Noah Kahan se charge d’animer le public (toujours assez bruyant) du Théâtre Corona, L’Américain se présente en groupe pour 30 minutes de show. Pas de quoi réellement convaincre : de la pop-folk mélo sans grande profondeur. Le jeune homme semble plus faire “sa job” que de profiter et interagir avec un public pourtant enthousiaste qui semble ravi d’entendre les sad songs de l’artiste (“Sink”, “Hurt Somebody”). On lui laissera le bénéfice du doute, en espérant le revoir dans une salle à taille humaine et réentendre les chansons de son premier EP sorti en janvier dernier.

“My name is George Ezra”

Les Montréalais sont là pour George Ezra. Son dernier album dont on t’a parlé par ici est un pur produit feel good qui réchauffe les cœurs les plus endurcis. La dernière fois qu’on a vu l’Anglais, c’était à Rock en Seine pour un retour fort attendu dans la capitale française. Il avait d’ailleurs testé plusieurs nouvelles chansons. Le soleil était au rendez-vous dans le parc de St-Cloud et le public profitait de ses derniers jours de vacances.

L’ambiance est toute autre ce soir à Montréal. Le public est composé de femmes overdressed, de petites jeunes filles les yeux pleins d’étoiles dans la fosse et de trentenaires et quarantenaires au balcon. L’excitation est à son comble quand les lumières s’éteignent enfin pour laisser apparaître l’homme soleil. Ce n’est pas quatre, ni cinq, mais bien six musiciens qui entourent George Ezra sur scène. En plus des instruments classiques, trompette et trombone viennent s’ajouter à la festive formation.

Le Britannique annonce la couleur dès le 2e titre : ce soir il y aura des nouvelles chansons mais aussi des anciennes. Les Montréalais auront donc le droit de s’époumoner sur “Cassy’O”, “Listen To The Man”, Blame It On Me”, “Leaving It Up To You”, ou encore “Budapest” qui clôturera le concert de la plus enivrante des façons. Les chansons de son nouvel album sont interprétées fidèlement aux versions studio, il n’y a pas de grande surprise de ce côté là, c’est pêchu et bien foutu pour le live.

Il était une fois… George

Entre chaque titre, le jeune homme au sourire radieux et communicatif nous parle de ses aventures et mésaventures. Du jour où il s’est dit “merde il faut que j’écrive de nouvelles chansons”. De son voyage dans l’appart très Auberge espagnole de Tamara dans lequel il est allé vivre à Barcelone. De ses première péripéties européennes avec son pass Interail. D’une soirée Eurovision en compagnie de trois Suédoises avec du rhum acheté dans un parc à un homme douteux. En passant pas l’histoire des trois clips que lui a demandés son label, qui s’est finie en trois vidéos de lui faisant un karaoké de ses propres chansons. “De plus en plus saoul au fur et à mesure” nous précise-t-il, hilare.

On rit, on danse (“Don’t Matter Now”, “Saviour”), on s’émeut de ce timbre de voix exceptionnel (“Hold My Girl”, “Song 6”)… Un concert de George Ezra c’est un condensé d’émotions en tous genres. On peut même apercevoir certains vigiles hochant la tête en rythme. En sortant de la salle, les commentaires sont unanimes : “c’était tellement bien !” ou “quel spectacle !”. On ne pourrait pas résumer mieux.

Setlist : Cassy’O / Get Away / Barcelona / Pretty Shining People / Listen To The Man / Saviour / Don’t Matter Now / Paradise / Song 6 / Hold My Girl / All My Love / Blame It On Me / Shotgun / Rappel : “These Days” (cover de Rudimental) / Leaving It Up / Budapest

Il sera de retour à Paris le 1er novembre à la Cigale.

Photos : Emma Shindo