Giant Rooks, la relève allemande est là

NEWCOMERS – Giants Rooks c’est cinq vingtenaires originaires d’Hamm en Allemagne. C’est aussi notre nouveau coup de cœur. 

Ah les joies de la lecture aléatoire sur YouTube ! C’est en écoutant tour à tour Milky Chance, AnnenMayKantereit et Fil Bo Riva que je suis tombée sur Giant Rooks. Dans la grande famille des groupes allemands, Giant Rooks est un petit nouveau qui monte en puissance. Fondé à Hamm en 2014 Giant Rooks a sorti son deuxième EP New Estate en janvier 2017 sur le label Haldern Pop Recordings. The Times Are Bursting the Lines, un premier essai plein de promesses était sorti en 2015.

De l’art pop allemand

Cinq membres constitue Giant Rooks autour du frontman Frederik Rabe et son timbre de voix puissant et éraillé à la Fil Bo Riva. De leurs toutes premières parties pour Kraftklub à leur première tournée européenne en tête d’affiche en ce début d’année, Giant Rooks est déjà bien connu des amateurs d’indie-pop qui errent sur les Internets.

Sauf erreur de ma part, les fougueux Allemands ne se sont arrêtés qu’une seule fois en France, à la Laiterie de Strasbourg lors de leur tournée avec Mighty Oaks. Il faudra patienter encore un peu avant d’espérer les voir déposer leurs malles dans l’Hexagone, puisqu’ils ont décidé de se consacrer un peu plus à l’écriture cette année. Quelques festivals sont néanmoins prévus cet été.

Créé autour de Frederik et de son cousin Finn (guitare), Giant Rooks s’est fait découvrir grâce à leurs singles pop atmosphériques en anglais “Småland” et “Chapels” et leurs clips faits maisons. Forcément on pense un peu à Milky Chance pour la façon de découper et scander/parler  les paroles sur des mélodies harmonieuses mais toujours très percussives. Pour les atmosphères oniriques et mélancoliques et les guitares bourrées de réverb’, on serait plus dans la veine de Palace (écoute l’intro de “Småland”). Refusant de se considérer comme un groupe “indie”, Giant Rooks préfèrent qualifier leur musique d’art pop. Peu importe l’étiquette, on sait bien que tout ça n’est qu’une habitude journalistique.

Fougueuse lumière

Leur deuxième EP New Estate est un deuxième jet fort convaincant. Il est constitué de chansons lumineuses qui donnent envie de voyager. On adore “Bright Lies”, très alt-J x Half Moon Run, ses synthés rétros, ses harmonies, sa basse épaisse et ses nappes enveloppantes. Dans l’esprit Halfmoonrunien, “Mia & Keira” se place également en bonne position.

“New Estate” qui donne son nom à l’EP est plus candide, très dansante, avec de bonnes influence manifeste de pop-rock britannique contemporain. On a une pensée émue pour Keane en écoutant “Chapels” qui figurait sur leur 1er EP : sûrement à cause du piano Coldplayien, des chœurs aériens et de l’oisiveté de l’orchestration.

D’une manière générale, Giant Rooks est un talent brut. Un groupe qui est en train de se construire sur de solides bases. Leur potentiel est fort et les Allemands ne s’y sont pas trompés. Ils ont répondu présents en nombre à leur première tournée en tête d’affiche. Avec seulement deux EPs au compteur, rappelons le. Leur petite tournée en Angleterre semble également leur avoir ouvert des portes.

On a hâte de les suivre dans les prochaines étapes de leur carrière. D’abord l’écriture d’un album, puis un retour sur les routes européennes. On espère bien sûr un arrêt en terres françaises qui nous permettrait de découvrir le groupe en live. Un bouillonnement d’énergie et de pop solaire qui fait du bien.

À noter, Giant Rooks sera en concert à Lollapalooza Berlin le 8 septembre.