La playlist pour bien démarrer la semaine #78

ALEX – En l’honneur de la sortie du dernier album d’Arctic Monkeys, on t’a concocté une petite playlist 100% Alex Turner.

Sabine a admirablement chroniqué un album qui n’était pas le plus simple à décrire. Ce Tranquility Base Hotel & Casino, dernier Arctic Monkeys en date, surprend. On s’accorde à la rédaction sur une chose évidente. Cet album n’est pas un album des Arctic Monkeys. Cet album, c’est celui d’Alex Turner, accompagné de quelques musiciens en soutien.

Pour le reste, mon avis diverge. Si je ne peux que reconnaître que c’est un très bon album, cohérent, construit, cinématographique, aux multiples références, très bien produit et que je vois bien ce qu’il y a à en comprendre dans cette “vision post-apocalyptique” que tout le monde reconnaît dans les 11 titres, je ne l’aime pas. Enfin disons que je n’adhère pas totalement. Dès la première écoute, le constat était clair. Mon cœur et mon oreille n’ont retenu que 4 chansons, et ne se sont emballés que sur une seule, la dernière. Je sais pourquoi. Je n’accroche pas aux performances. Je n’accroche pas aux démonstrations. Je n’accroche pas aux ego trips. Et cet album, à mes yeux, n’est que l’ego trip du plus doué des musiciens de sa génération.

Lucidité et fin d’une ère

J’aime Alex Turner. Ce mec est à mes yeux un génie des paroles. Je reconnaîtrais son phrasé entre mille, avec cette façon d’appuyer et de faire sauter ou lanciner les mots là où il faut. Je suis éternellement attaché à l’ado en marcel blanc que j’étais venu voir en 2006 aux Eurockéennes. Je reste une inconditionnelle des deux premiers albums d’Arctic Monkeys. Si j’ai décroché ensuite, c’est pour retrouver ce gars sur la BO de Submarine, et au détour de quelques titres des Last Shadow Puppets. Avec ce dernier album, Alex Turner se noie dans les apparences, dans les délires d’un artiste qui est resté trop enfermé dans un cocon musical et une vie d’artiste. Certes, il s’y noie avec une terrible lucidité, au vu des paroles de “Star Treatment”. Mais il signe et annonce pour moi clairement la fin d’un groupe qui aura marqué l’histoire (“Everybody’s on a barge, floating down the endless stream of great TV 1984, 2019”). Jusqu’au prochain chapitre, peut-être.

Alors en attendant, pour célébrer cet ego trip énorme, et parce que ce type reste un génie, j’ai lancé cette idée de playlist. Alex Turner. Sa vie, son œuvre, à travers le prisme de 5 nanas qui aiment ou pas ce garçon, à raison de deux petits titres à garder. Voilà ce qu’il reste, quand on regarde dans le rétroviseur.

Arctic Monkeys – Fake Tales Of San Francisco

Arctic Monkeys – Fluorescent Adolescent

Arctic Monkeys – Crying Lightning

Arctic Monkeys – Pretty Visitors

Alex Turner – It’s Hard To Get Around The Wind

Arctic Monkeys – R U mine ?

Arctic Monkeys & Miles Kane – 505

Arctic Monkeys – Feels Like We Only Go Backwards (cover)

The Last Shadow Puppets – Miracle Aligner

The Last Shadow Puppers – Moonage Daydream (cover)

 

La version Spotify, c’est par là !

 

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