Pelpass Festival – Jour 2 : melting-pot musical

FESTIVAL – Deuxième jour au Pelpass Festival. Des battles, de l’électro, de la pop, du rock, du blues… Il y en a eu pour tous les goûts.

La deuxième journée du Pelpass Festival a commencé avec ce qui fait son originalité : les battles. Ce festival a en effet pour habitude d’inviter des groupes locaux sur l’affiche, par deux, pour s’affronter lors de sets spéciaux qu’ils sont libres de préparer à leur guise. À cette occasion, Joy & Glory et Petseleh ont partagé la scène, puis Amoure et Amor Blitz.

Des battles de groupes locaux

Amoure et Amor Blitz ont choisi la solution, peut-être la plus “facile”, de se partager le set en deux fois 30 minutes, avec la réunion des deux groupes sur les derniers morceaux de chacun. Une façon pour nous de profiter de la musique des deux groupes de manière bien identifiable. Malheureusement, aujourd’hui, je les trouve un peu en dessous. Est-ce l’impression d’avoir fait le tour au bout de 3 chansons qui me fait m’éloigner d’Amoure ? Est-ce la grande scène qui écrase un peu l’énergie d’Amor Blitz ? Peut-être est-ce simplement l’envie d’aller profiter du soleil hors du chapiteau… La battle précédente de Joy & Glory et Petseleh avait une autre couleur. Plutôt que de séparer le set en deux, les deux formations, qui se connaissent très bien, avaient préparé un mélange de titres des deux répertoires, avec tous les musiciens réunis pour les jouer. À les voir mêler leurs voix et leurs guitares, on aurait presque pu croire qu’un seul et même groupe jouait en face de nous. Une belle réussite.

Du plateau du Golan au Groenland

Après le local, place à un groupe originaire du plateau du Golan avec TootArd. D’habitude à 4, ils sont ce soir en duo batterie/guitare. Ils nous expliquent être sans nationalité et donc sans passeport, avec seulement un “laissez passer” pour guise de document de voyage. Et c’est ce “laissez passer” qui est aussi le nom de leur second album. Musicalement, les styles se croisent. Entre blues touareg, reggae et musique arabe, le groupe parvient à faire régner la bonne humeur sous le petit chapiteau et à faire onduler l’ensemble du public.

On enchaîne ensuite avec Forever Pavot. Le groupe d’Émile Sorin installe en quelques minutes sur la grosse scène l’ambiance de Pantoufle, son dernier album. Tout à droite à son clavier et entouré de tous ses musiciens, les accords de cordes et de flûtes tissent la bande son d’un film des années 70. Ce genre de film un peu polar, un peu fantastique et un peu érotique, aussi. Les lumières rougeâtres et le déferlement de fumée finissent de mettre la foule dans l’ambiance. Je doutais de pouvoir retrouver la richesse des arrangements du disque sur scène. Forever Pavot m’a prouvé le contraire.

On prend une petite pause pendant Cannibale, pour revenir d’attaque pour Molécule. De Romain Delahaye, je ne sais qu’une chose : il a enregistré son dernier album – 22.7° au Groenland pendant l’hiver polaire. Je suis donc très curieuse de savoir ce que ce set peut donner. Et je prends une claque très très vite. Le mec débarque avec l’air de celui que rien ne touche. Visage fermé, casquette vissée sur la tête, il ne décroche aucun sourire et interagit finalement très peu avec son public. Molécule, c’est le genre d’artiste qui laisse sa musique faire tout le travail. Et sa musique, tu la prends en pleine face, dès les premiers instants. Pas de montée en puissance ici. C’est direct. De la techno pure, beaucoup moins planante que ce que j’imaginais en écoutant l’album. Mais tellement, tellement efficace pour faire danser les foules.

Ambiance Clubbing avec Yuksek

Après ça, difficile d’apprécier pleinement Grauss Boutique, qui joue au sol au milieu du public. J’avoue que dans le genre math rock qui joue encerclé par la foule, j’ai déjà quelques groupes qui ont ma préférence. Alors je lutte tant bien que mal contre la fatigue qui me gagne pour aller voir ce que donne Yuksek. Je resterai finalement une quinzaine de minutes devant le célèbre producteur électro. J’ai jamais aimé les boîtes de nuit. Tu sais, cette électro tiède qui ne t’embarque jamais assez ? C’est ce que j’ai entendu. Certains diront peut-être que je suis partie trop vite et que j’ai loupé le meilleur. On va dire ça.

Yuksek
Yuksek @Pelpass Festival

À LIRE AUSSI
>> Pelpass Festival – Jour 1 : Loud, Demi-Portion et Terror Pigeon pour mettre le feu