Pelpass Festival – Jour 3 : des costumes et beaucoup de fun

FESTIVAL – Samedi soir, le Pelpass Festival célébrait son dernier jour aux Deux Rives. On n’y a fait qu’une courte apparition. Le temps d’y voir deux groupes qui ont donné le ton de cette clôture.

Le problème d’une programmation jeudi-vendredi-samedi, c’est que tu te prends le contre-coup de l’enchaînement boulot-festoche-boulot-festoche pile le dernier jour, quand il s’agirait d’être encore un peu frais et dispo, alors que t’as fait des nuits de 3h. Résultat : deux groupes avant de quitter sagement la place pour aller récupérer. Dommage pour le reste.

Énergie sauvage et rock brut

Heureusement, les deux groupes vus ont, à eux seuls, valus le déplacement. D’abord, Sheriff Mouloud y el Zorro Loco. Nom à rallonge pour un duo bordelais qui débarque sur scène de manière surprenante. Le batteur est affublé d’une cape dorée et d’un masque de renard, le guitariste/chanteur d’une combinaison squelette, d’un loup argenté et d’un magnifique manteau zébré. Ça en jette dès les premiers instants. Mais ce genre d’accoutrement, c’est souvent quitte ou double. Tu as toujours intérêt à avoir le charisme et la musique adaptés pour que le tout ne soit pas considéré comme, au mieux sans intérêt, au pire complètement ridicule.

Je comprends vite avec Sheriff Mouloud que ce sera ni l’un ni l’autre. Le charisme, ils l’ont. La musique, aussi. Un rock garage brut, très sauvage et complètement en accord avec leur look de catcheurs. C’est complètement barré, un peu psyché, et ça me rappelle mes amours belges de The Experimental Tropic Blues Band. Dans la même veine, c’est le genre de groupe qui fonctionne aussi bien dans une cave humide de sueur que sur n’importe quelle scène, pourvu que le public suive. Et c’est le cas sous le chapiteau du Pelpass, où nombreux seront ceux qui se seront arrêtés pour ne plus décoller, et finiront par me demander “comment il s’appelle, ce groupe ?”. Sheriff Mouloud y el Zorro Loco. SM & ZL. Retiens.

Une chenille, un pas de danse et beaucoup d’humour

C’est Canailles qui enchaîne sur la grosse scène. Véritable troupe de 8 québecois, leur musique est une fête à elle seule. Les contrebasses, guitares, banjos, accordéons et j’en passe, sont de sortie, pour une musique folk, americana, et cajun à la sauce canadienne. C’est quoi, la sauce canadienne ? C’est d’abord beaucoup d’humour, avec pour preuve les paroles des chansons, comme celles de “Ramone-moi”. C’est aussi de la danse (une partie de la troupe viendra faire danser le public) et une chenille (tout le public à la queue leu-leu, c’est un peu exceptionnel). Et puis c’est aussi, et surtout, une sacrée maîtrise du rythme.

À la fin, personne ne veut partir, et le set continuera plus longtemps que prévu. Parce qu’il faut le dire, que tu aimes ou pas ce genre de musique, tu te retrouves embarqué dans une bulle de bonne humeur qui te fait oublier toute la semaine, toute la fatigue. Au point de presque vouloir rester pour les autres groupes. Mais finir sur ça, c’était quand même la décision la plus sage.

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