CCF19 : Marc-Antoine Beaudoin et Marc Déry, le poète et le rockeur

LIVE REPORT – C’est le Cabaret Lion d’Or qui accueillait hier soir une nouvelle soirée du Coup de coeur francophone. Marc-Antoine Beaudoin et Marc Déry se sont succédé sur la scène joliment éclairée.

Hier soir, on laissait place à la surprise en s’installant à une petite table ronde du Cabaret lion d’Or de Montréal. Le Coup de cœur francophone programmait deux garçons, Marc-Antoine Beaudoin jeune artiste avec un récent album à son actif, et Marc Déry, vieux de vielle, fondateur de Zébulon, ancien bassiste du groupe Les Colocs, qui a lancé sa carrière solo dès 1999. Deux passés, deux ambiances donc !

Marc-Antoine Beaudoin, coup de foudre au Coup de cœur

Marc-Antoine Beaudoin a tout juste 21 ans et déjà un album paru en juin dernier, Déséquilibre. Ce soir, le jeune auteur-compositeur-interprète se montre plus poète que rockeur, et pourtant, il n’hésite pas à faire sonner les guitares saturées.

Sur scène, il est accompagné du quatuor basse, guitare, batterie, clavier, qui envoie le gros son quand il le faut – notamment la basse gronde joliment sur “Divagation en équilibre” -, et s’éclipse au bon moment lorsqu’il s’agit de faire place à l’émotion.

Ce soir le chanteur nous présente quelques uns des titres de son album, notamment “J’aimerais y croire”, “Montréal”, et “Hypnose du cœur” une chanson d’amour qu’il dédie au public. Avant de quitter la scène, chantant la festive “Marie (le feu de l’été)” il s’installe seul au clavier, chanter la sensible et touchante “La tête à l’envers”. On est sous le charme.

Marc Déry, le rockeur au sourire charmeur

Huit années se sont écoulées depuis Numéro 4, le précédent album de Marc Déry. Mais aujourd’hui, le rockeur fait son retour avec Atterrissage, sorti en septembre dernier, dont il vient nous présenter quelques titres.

Accompagné d’un groupe surprenant – un bassiste, une violoncelliste/guitariste, un batteur et un deuxième batteur-claviériste -, il alterne ses nouveaux titres et ses succès bien connus du public comme “À l’avenir” (paru en 2002) ou “Le monde est rendu peace” (paru sur son premier album solo en 1999). Dans la salle, le public semble aux anges. Quant à nous, il nous manque certainement tout un pan culturel pour en apprécier la saveur.

Texte : Jeanne Cochin – Photos : Emma Shindo