Pigeons : le retour musical de Les Louanges à une vie (presque) normale

VIDÉO – Deux ans et demi après la sorti de son premier album acclamé par la critique, Les Louanges a sorti “Pigeons”, premier extrait d’un nouvel album à venir (Bonsound).

“J’enverrai une carte ou bien j’enverrai des pigeons / S’il est trop tard, bin ça me servira de leçon / Ah non, ah non, ah bon, too late pour les pardons, je resterai le fantôme” chante Les Louanges dans “Pigeons”, une toute nouvelle chanson mise en ligne au beau milieu de la nuit.

Le Québécois y aborde en toute honnêteté le retour de la vie post-tournée (qui “altère le sens de la morale”), cette vie normale un poil moins excitante que “courir après les high” qui ont suivi la sortie de son premier album La nuit est une panthère et de toutes ces scènes foulées à travers le Canada et l’Europe.

“Je ne sais pas à quel point c’est un retour musical, car je n’ai jamais arrêté la musique. La pandémie m’a plutôt permis de rester dans ma bulle, de composer, d’expérimenter. En fait, j’ai fait ce que j’aurais fait de toute façon mais je n’avais pas le temps de le faire“.

À la Coppola

“Pigeons” est accompagné d’une vidéo à la photographie léchée, réalisée par Soleil Denault sur une idée de Les Louanges (Vincent Roberge de son vrai nom). Le duo a voulu porter à l’écran la perte d’excitation et ce retour à la vie “normale” des artistes à travers la solitude et l’ennui d’un jeune homme “un poil narcissique” (dixit la réalisatrice). On le voit perdant sa tête et sa morale, dans un hôtel assez luxueux (et très photogénique).

Musicalement et visuellement, cette nouvelle chanson est une franche réussite. On accroche avec ces rythmiques latines et à la mélancolie latente de ce hip-hop jazzé. On y retrouve la patte de Félix Petit, acolyte-ami des premiers jours de Les Louanges. We. Want. More.

Crédit photo : Éléonore Côté-Savard