Greenteasoul + Pristine Grey : Rock à l’extérieur, et Zen à l’interieur.

La première fois que j’entends parler de Green Tea Soul c’est par le biais de leur manager : Astrid. La passion dont elle fait preuve en parlant de ses poulains est communicative, et elle les vend tellement bien que forcément j’avais envie d’en savoir plus. Je suis allée jeter une oreille sur leur myspace : leur musique se situe entre folk et rock avec une pointe de soul, ça me fait doucement penser à John Butler Trio : j’aime!

Comme les What About Penguins, je les entends en vrai lors de la première journée de tournage des sessions acoustiques BimBamBoum. Là, ils n’étaient que deux : Nicolas, le chanteur/guitariste et Yann qui l’accompagne avec la deuxième guitare. Mélodie rock, voix séduisante, bonne humeur, un cocktail d’éléments qui a pour effet de charmer mes oreilles. C’est décidé il faut que j’aille voir le groupe en live, sur scène. Et c’est sur celle de l’Ogresse Théâtre que je vais les découvrir. Mais avant de monter sur scène je retrouve Astrid et le groupe autour d’une table. Le groupe à l’air en forme, et c’est un bien faible mot… Alcoolisé ou pas, le fait est que tout les membres ont l’air euphoriques, et sort des bêtises à tout-va. Morceaux choisis : “quand on ne fait pas de la musique, on boit” (un peu comme tout musiciens je pense). Et lorsque la fatidique question est posée “pourquoi greenteasoul?”…un début de réponse est avancée par le manager “on cherchait un cadre zen, donc on a pensé au thé vert”… soudain la discussion dérape vers le Japon, et Nicolas explique qu’en fait c’est parce qu’il aime les sushis qu’il s’appelle comme ça. Là, on se demande combien de bière il a ingurgité : deux nous dit-on! Il continue les explications sur le nom du groupe et finit par avouer que ce nom est un peu compliqué parce que dit rapidement les gens comprennent souvent “clinteaswood“… Ambiance bonne enfant, et fous rires à répétitions avant le set, on est tellement bien en leur compagnie qu’on oublierait presque que Pristine Grey joue en première partie! Je les abandonne donc!

Il faut savoir, pour ceux qui ne connaissent pas que l’Ogresse est en deux étages, et la salle de concert au sous-sol. C’est une cave en fait. Mur en pierre brute. L e cadre est joli, intimiste, chaleureux, mais vraiment très très étroit. Une trentaine de personnes peuvent y tenir, et je peux vous dire que ce soir là, on était plus de trente. Le début du set se fait en duo : guitare/voix. La voix de Delphine est encore plus poignante que sur la version CD, des frissons parcourent tout le corps à son écoute. Lorsque celle d’Alain s’y ajoute, on est totalement emportés. Peu après “les choses sérieuses commencent“, avec l’apparition d’une batterie et d’une basse, donnant pour le coup une dimension plus rock, et moins folk minimaliste aux compositions du duo. La rythmique accélère au fur et à mesure que le set avance, tout comme le température de la salle! Chaque titre est salué par une salve d’applaudissement, d’ailleurs le public n’hésitera pas à participer au set, accompagnant Pristine Grey en tapant des mains. Trente minutes après le début de leur show, ils doivent quitter la scène, pour laisser place à Green Tea Soul.

Changement de plateau. Yann est mandaté par Nicolas pour présenter le groupe! Ca rigole et ça se chambre, on se dit que le concert va être…rock and roll! Et pour être rock and roll il l’a été. Un set de Green Tea Soul ça commence tranquille, histoire de rentrer doucement dans le bain et dans le pop/rock du groupe. Puis, au bout de quelques titres, on lâche les chevaux, et de la douce folk, on glisse à un univers franchement rock. Notamment avec les titres Satellite, Ordinary ou encore Try Me (ma révélation de la soirée). Si la totalité des morceaux de Green Tea Soul est chantée en anglais, le set se terminera sur un titre dans la langue de Molière Cœur Acide. En français ou en anglais, le résultat est le même : on aime!

Sabine Swann Bouchoul