Carl Barât en solo : sombre et profond

Carl Barât ou plus connu comme étant le chanteur/guitariste de  The Libertines et de Dirty Pretty Things fait cavalier seul. On l’arrête plus, après la reformation des Libertines, l’annonce d’un livre voilà qu’il sort son premier album solo.

On s’attendait fatalement à quelque chose qui ressemblerait à ce que faisait ses deux groupes et bien pas du tout !!!!!
ce premier opus en solo est très étonnant, déroutant, je m’attendais pas du tout à voir Carl dans un registre aussi épuré, c’est une sorte de mise à nue, pour exemple le titre de l’album “Carl Barât” … tout simplement.
La pochette même de l’album reflète cette réalité, elle le montre prenant une photo de lui à travers un miroir.

Dans cet opus on trouve moins de guitares et autres basses, plus de pop à la Bowie, de mélodies. On lui découvre une autre facette plus “chanteur de charme” qui peut prendre une couleur mélancolique, voire torturé.
Il le dit lui même : « C’est un peu différent, c’est plus mature, comme moi en fait. C’est vraiment différent de The Libertines, c’est quelque chose que je n’avais encore jamais fait. C’est moi ».

Avec cet album il nous montre bien qu’il est bien plus que le 2ème homme des Libertines, qu’il n’a l’étoffe que d’un semi leader ou d’un leader de l’ombre. On fleurte ici avec le garage rock à la Garbage et avec la pop alternative comme dans le tout premier morceau de l’éponyme “the magus” qui nous illumine les tympans avec ses cymbales. On peut aussi parler du titre “je regrette” qui nous rappel que Carl à des origines françaises et aussi le fameux “non rien de rien je ne regrette rien” d’Edith Piaf (à chanter avec l’accent of course). Carl c’est le côté classe des Libertines et cet album en est la preuve incontestable, la musique est bien plus structurée et … bah classe comme on peut l’entendre dans les morceaux tels que “so long my lover” “what I have done” “shadows falls “ode to a girl” qui forment le noyau dur et intimiste  de l’album.

Personnellement mes coups de cœur sont “carve my name” qui aurait pu très bien être un titre pour Jeff Buckley ou David Bowie, “the fall” avec son ambiance ballet de l’horreur, “death fires burn at night” qui avec l’utilisation du vocoder donne une ambiance MarylinMansonesque que j’adore (surtout que les chansons d’avant étaient plutôt très lentes et même si elles sont belles, moi je préfère ce qui déménage).

Est ce que j’ai le droit de conclure en faisant une métaphore pourrie ? je m’octroie ce droit puisque j’ai prévenue que ma métaphore allait être nulle !!!!
L’album est comme les yeux de son auteur : captivant et profond !

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Lamiya Aït-Saïd