Festival des Inrocks : Free Energy, The Drums et Carl Barat électrisent la Cigale

ORAF était invité par les Inrocks pour le festival ce vendredi 5 novembre. Ce soir-là l’affiche était résolument rock and roll : Free Energy, Surfer Blood, Carl Barât et The Drums. Si on a totalement été séduite par Free Energy et The Drums, on reste sur notre fin par rapport à la prestation de Carl Barat, et on est complétement passé à côté de celle de Surfer Blood. Sabine te livre le résumé de cette soirée haute en couleur.

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19h. Cinq petits mecs tout droit venus des United States déboulent sur scène. Ultra lookés, sur-excités, montés sur ressorts, c’est Free Energy. A fond d’entrée de jeu ils mettent littéralement sans dessus dessous le public de la Cigale qui à peine arrivé reçoit en pleine tronche de la dynamite en tube ! De Free Energy je ne connaissais que Bang Pop et j’aimais bien les longs cheveux du très charismatique leader chanteur Paul Sprangers. J’avais déjà beaucoup aimé ce rock à la fois frais et complétement barré de ce groupe de Philadelphie, mais sur scène Free Energy a totalement fini de me séduire.

Pourquoi ? 1. C’est un groupe ou chacun des membres se donnent littéralement. Ca part dans tout les sens, ça envoie bien lourd. 2. Les cheveux bougent dans tout les sens… les hanches aussi (et le déhanché de Paul vaut le détour !) 3. Les morceaux de “Stuck On Nothing”  sont tous des bombes atomiques. Hirochima + Nagazaki !

Si on devait leur mettre une note : 9/10

C’est au tour de Surfer Blood de monter sur scène. Le public chauffé à blanc par Free Energy attend donc la suite avec impatience… Pour ma part le soufflet retombe très vite. Si on ferme les yeux oui, la musique du groupe est plaisante, et m’évoque tantôt The Smith tantôt Joy Division (notamment dans la rythmique de certains morceaux). Mais en concert, ce n’est pas seulement les oreilles qui sont sollicité, sinon les yeux aussi. Et, mon problème est là : la gestuelle très pompeuse et raide du très gay chanteur du groupe m’embête. Du coup j’ai préféré écouté sa superbe voix et ses aiguës incroyables, plutôt que regarder le set… Je n’ai ré-ouverts les yeux que lorsque les fous furieux de Free Energy font subitement irruption sur scène. De quoi égayé le set ! Une dernière chanson, et Surfer Blood se retire.

Si on devait leur mettre une note : 5/10

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21h. Le très sombre, très beau, très romantique, et très élégant Carl Barât arrive sur scène, une clope dans la bouche avec cette démarche nonchalante qui lui sied si bien. Des cris hystériques s’élevent un peu partout dans la salle. C’est là qu’on comprend évidemment, que la plupart des gens présents sont là pour l’ex-ex Libertines. On est en France, donc Carl commence son set par “Je regrette, Je regrette” et décortiquera tout les morceaux de son album sorti un mois plutôt. On l’attendait de pied ferme le Carl. On avait en tête le rockeur qui défiait la chronique avec son frère emnemi Pete Doherty. On a eu un Carl assez appliqué et consciencieux, passant d’un style à l’autre, entre rock bien énervé et rock bluesy sombre. Du coup où est un peu perdu quand on veut expliquer le set de Carl Barât : est ce qu’on a aimé ? Oui, mais sans plus. On dira que c’est sur la fin qu’il s’est totalement lâché, mais 10 minutes sur tout un set ça fait un peu court.

Si on devait lui mettre une note : 6/10

22h. The Drums sont les derniers à monter sur scène. Et là, grosse claque. La bonne grosse claque. D’abord musicalement parlant parce que leur pop/rock efficace. Mais aussi visuellement parlant. L’âme de Ian Curtis avait littéralement pris possession du corps de Jonathan Pierce. Quant au guitariste, il nous a régalé tout au long du set avec ses valses rock’n’roll complétement déjanté. Le public se régale, et nous les 45 minutes on les a vu défiler à une vitesse folle !

Si on devait leur mettre une note : 8/10

LaBLonde était là aussi, pour un retour en photo de la soirée, rendez-vous sur son blog.