Le jour où Cali m’a fait monter sur scène pour prendre des photos.

Je vous jure qu’à l’origine je n’aime pas spécialement Cali et sa musique typée “variet française”. Pourtant, le concert qu’il a donné aujourd’hui sur la scène Saint Jean d’Acre des Francofolies de la Rochelle était formidable. Non non, vous ne rêvez pas, formidable.

Ca a commencé fort, puisque dès les trois premiers morceaux, Cali est joueur avec le public, puis avec les photographes qu’il finit par venir chercher lui même, à la main. Nous voilà donc en partie sur scène avec lui, alors que ce-dernier s’amuse à prendre des poses, danser, et mettre en valeur ses musiciens. Facile quand il y a des photographes qui l’entourent vraiment.

Je ne peux pas vous décrire ce concert tant je n’y croyais pas moi même. Cali semblait se nourrir de l’adrénaline de la scène. Il est venu chercher le public à chaque titre, et c’est pour lui qu’il jouait. C’est pour lui (et la mise en scène), qu’il a fait des galipettes sur la scène, qu’il s’est balancé une bouteille d’eau sur le crâne, qu’il a volé la caméra d’un technicien sur scène, qu’il a croqué des pétales de roses d’un bouquet pour mieux les recracher sur la caméra de fosse, qu’il a attrapé le drapeau breton d’une fan, qu’il a crié “A POIL !”, et enfin, qu’il a fait deux body-surfing, dont un énorme, où il s’est littéralement fait porter par le public du devant de la scène, jusqu’en haut du gradin au fin fond de la place. Complètement fada ?  En tout cas c’est impressionnant.

Et puis musicalement, même si beaucoup de ses mélodies se ressemblent et se confondent, on se prend au jeu, on reste écouter, on rentre dedans, et on finit par apprécier. D’abord parce que Cali fait le show, mais aussi parce que c’est de la bonne variété française. Après on aime ou on n’aime pas, c’est le jeu. Mais au moins, le spectacle est assuré et j’en sors ravie. C’est le principal.