La Route du Rock 2013, jour 3

Troisième et dernier jour pour la Route du Rock à Saint-Malo, après le soleil jeudi, après la pluie vendredi, nous voici samedi avec… du vent ! 3 jours, 3 conditions météorologiques différentes, pas de doutes, on est bien en Bretagne. J’aurais presque préféré la pluie, au moins ça ne pourri pas le son.

On démarre avec la folk psychédélique de Widowspeak, une guitare, une chanteuse, une boite à rythmes et c’est parti. On croirait presque qu’Hope Sandoval est venue pour la seconde année consécutive, quelques gouttes tombent pour souligner la mélancolie de la musique sans pour autant faire fuir le public. C’est encore un peu vert, mais c’est déjà d’une grande classe. A revoir dans un bar enfumé (ah non pardon, ça n’existe plus en France).

Restons sur notre nuage. Dans un registre similaire Junip enchaine sur la grande scène. Un poil trop gentillet mais même à 19h20 les mélodies ciselées de José Gonzáles font mouche avec notamment un “Your Life Your Call” que j’ai encore dans la tête cinq jours après.

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Junip @ La Route du Rock 2013

Alors que la soirée commence de la plus belle des manières, je me goure de chemin après le stand de galettes et me retrouve aux Vieilles Charrues devant un banal groupe de pop. Ah non, je suis bien à la Route du Rock et je regarde Concrete Knives. Sympathique à regarder un petit quart d’heure, le groupe tourne vite en rond en alignant tous les clichés du genre. Allez, ils auront leur Victoire de la musique pour leur prochain album.

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Concre Knives @ La Route du Rock 2013

On saute Parquet Courts qu’on aura l’occasion de revoir à Rock en Seine pour se placer pour Tame Impala. Les australiens sont presque aussi attendus que Nick Cave (certains sont venus exclusivement pour les voir) et la foule se presse vite devant la scène. Le vent semble s’être calmé, ça tombe bien déjà que j’appréhendais le rendu de leur son en live… Ils entrent sur scène, visuels psyché de qualité, son énorme, ok, ça va le faire. Certaines personnes s’effondrent (bon, plus probablement à cause de l’abus de trucs pas nets que de la musique), y compris l’ingé son (larsen de 30 secondes suivi de la façade qui tombe, en dehors de ça c’est resté propre). A noter un enchainement “Half Full Glass of Wine”/”Elephant” de folie, gras et groovy à souhait. Je n’aurais vraiment pas cru qu’ils enverraient autant en concert, ils montent encore plus haut dans mon estime et il va falloir surveiller Kevin Parker de près au moins les 20 prochaines années.

On m’avait prévenu à plusieurs reprises, “Hot Chip c’est nase”,”Hot Chip au début c’était sympa mais ils sont allés trop loin dans le concept”, “Hot Chip, ça a beau être devenu pourrave, ça reste énorme en concert”. Hot Chip, moi je connais très peu, mais je reste juste histoire de me moquer. Tout le monde arrive sur scène, “le pervers en imper’, c’est le chanteur”, ah ok… Le concert commence et on s’aperçoit vite que le pervers en question n’a aucun coffre (mais au moins il n’essaie pas de le cacher sous une tonne d’effets). Et puis, le concert avance, on se laisse entrainer, le son est presque bon (mention spéciale au percussionniste/clavier sur lequel la caméra s’attardait souvent, mais que je n’ai jamais entendu), et au final, ça s’emballe, les mecs sont contents d’être là et se donnent vraiment. De notre côté, on danse, on s’éclate et on en redemande. Hot Chip, c’est loin d’être ma came, mais ça serait presque bien en fait.

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Hot Chip @ La Route du Rock 2013

Je sens la pluie arriver et rentre au camping sans voir Disclosure (et l’averse est effectivement arrivée approximativement à la troisième note de leur set). Paraitrait que c’était excellent.

La Route du Rock Collection été 2013, c’est fini, et après avoir remballé la tente sous la pluie, l’heure est au bilan. Musicalement, c’était (comme d’habitude) exceptionnel et le festival conserve sa place de « Meilleur festival français » dans mon classement personnel (établi sur un échantillon représentatif d’une personne contenant une douzaine de personnalités différentes), Indie Way of Life, tu peux pas test. Ok, peut-être moins de claques (Nick Cave/Tame Impala/Bass Drum of Death) que l’année précédente où c’était parfois coup sur coup (l’enchaînement Mazzy Star/The Walkmen/Hanni El Khatib est encore gravé dans ma mémoire), mais je me suis tout de même rarement ennuyé devant la scène alors que j’ai assisté à presque tous les concerts. Bon, j’ai une nouvelle fois raté les sets sur la plage par contre…

Côté organisation, c’était là encore extrêmement carré, les concerts commencent à la minute indiquée, la technique est parfaite, les bénévoles font un taf de malade. Côté financier, 22 000 entrées payantes (seuil de rentabilité à 19-20 000), le public a donc répondu présent et Rock Tympans a bien redressé la barre après un été 2012 dépeuplé (13 000 entrées). Allez, pour l’an prochain, un poil plus de luxe au niveau des sanitaires (sur le site et le camping), une petite scène revue pour être plus accessible et on sera comblé (la prog’, pas besoin d’en parler : confiance absolue).

On se donne donc rendez-vous l’an prochain, le mercredi 13 Aout 2014 pour le pré-festival à la Nouvelle Vague, et bien évidemment du 14 au 16 aout au Fort de Saint-Père pour la Route du Rock Collection été 2014.

Allez bonus, le directeur du festival, François Fleuret avait promis de se faire tatouer Route du Rock si le festival dépassait les 20 000 entrées, c’est chose faite.