Le top 3 du Festival des Inrocks

Le festival des Inrocks édition 2013 s’est terminé  sur une note folle : Foals en délire devant 3000 personnes conquises. Eux finissaient leurs tours, les Inrocks leur festoch. L’heure était donc à la fête. Désormais place au bilan. Des concerts, il y en a eu plein. Il y a en qu’on a aimé, d’autres moins. Voici le top 3 de RockNFool

1. Jacco Gardner

Jacco Gardner

Ca commençait mal pour le garçon, qui avait quelques soucis de matos. Mais, cela n’a pas empêché de chanter dans le micro de son copain guitariste puis réparer le problème en deux temps, trois mouvements. The show must go on. Jacco c’est un album au top, sans doute, l’un des meilleurs de l’année 2013. Un esprit très sixties mais avec un petit côté Elliott Smith aussi. Parfois ça part dans le psyché, parfois dans le baroque. C’est léger et festif, la bouffée d’air frais après une journée horrible. Sur scène, c’est la même. Mais en mieux. Sur la scène de la Cigale, chaque centimètre carré est occupée. Oui, les musiciens sont presque les uns sur les autres, une proximité qui donne des airs de colonie de vacances. Une bande de pote à la cool qui joue de la musique, sans prise de tête. On était tous invités invités à la fête et on a même trouvé qu’elle n’a pas duré assez longtemps.

2. Suuns

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Que dire ? Niveau de la mise en scène, c’est lumière minimale, les Canadiens sont quasiment dans le noir ! Mais on est tout de suite obnubilé par le chanteur. Regard noir de tueur, il donne l’impression d’être possédé quand il chante. Sur “Pie IX”, il laisse parler son côté bestial, sensuel voire même sexuel, allant jusqu’à se frotter au micro. Le set est court, mais Suuns a joué les meilleurs morceaux des deux albums. De “Arena” à “Pie IX” en passant par “Armed for peace” et “2020”, un morceau magistral, qu’ils ont fait durer. Intense.

3. Breton

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On se demandait si Breton avait les couilles pour faire danser un Zénith. Oui, ils l’ont. Carrément même. Comme Suuns, le groupe n’est pas très familier avec la notion de scène éclairée. C’est dans une quasi obscurité ou seul un écran est visible que les mecs de Manchester se lancent. Aucun problème. On regardera les ombres jouer les morceaux, des morceaux qui durent et qui transportent. Rock, éléctro ? Entre les deux mais en fait on s’en fout. On se laisse porter par la puissante tubesque des titres, par l’énergie folle dépensée par les ombres de Manchester, par cette batterie lourde et massive. Et finalement, ce n’est pas les musiciens qui nous importent, mais la musique elle-même.

3.Bis London Grammar

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On ne pouvait pas ne pas les mettre dans le classement, mais on ne pouvait pas les mettre avant. Parce que même si le set était parfait, il a été tellement court, à peine 25 minutes, qu’on reste un peu sur notre faim. Evidemment, le groupe a une classe folle. Un magnétisme rare. On est évidemment porté par cette voix sortie de ce petit bout de femme. Il réussit le pari de nous faire écouter de nouveau (le devenu) insupportable “Nightcall” de Kavinksi. Pour toutes ses raisons, on aurait du les mettre numéro 1, mais on est tellement frustré, qu’on les laisse là !