On y était : Les soeurs Boulay aux Trois Baudets #2

Un petit tour par l’Europe francophone de temps en temps et une étape obligée aux Trois Baudets. Les soeurs Boulay sont de retour parmi les Parisiens le temps d’un show intimiste. Public averti et connaisseur (bon, ok, et à moitié québécois). N’étant pas dans la même ville lors de leur dernier passage et bien déçue de n’avoir pu y assister, Jeanne nous raconte son premier concert des sœurs Boulay, un moment qu’elle attendait de pied ferme.

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Hier soir aux Trois Baudets, je me sentais un peu comme la guest-star du public parce que missionnée spécialement par RockNFool. Lorsque le rideau s’est ouvert sur les guitares, les tomes/grosse caisse et le large sourire des Sœurs Boulay, j’étais déjà conquise. Elles ont été magiques. Tout commence par la très poétique chanson Cul-de-sac et après seulement quelques mesures, la sangle d’une des sœurs qui lâche et – sans mauvais jeu de mot – ça tombe plutôt bien. Oui, merci de réduire la reverb’ de la guitare. Elles font une petite blague et hop c’est reparti ! Je me demande presque si cette histoire de sangle ne serait pas un coup monté pour rendre l’ambiance familiale, détendue et du style on-joue-dans-ton-salon-juste-pour-toi. D’ailleurs en fin de concert elles descendent au milieu du public pour chanter en acoustique – et jouer du kazoo !

Les chansons s’enchaînent entre-coupées d’explications géographiques et lexicales pour les Québécois débutants. Les deux voix se mêlent avec justesse, douceur et parfois puissance au bercement des guitares et percus. Je suis transportée, tantôt en pleine mer ballottée par les flots – Où la vague se mêle à la grand route – tantôt allongée sur le parquet d’une chambre montréalaise chuchotant Ôte-moi mon linge, tantôt même au fond d’un bar qui sent la vieille bière à avaler des Shooters de fort sans compter. Bref, leur album Le Poids des confettis pèse lourd de poésie, jolies mélodies, humour et émotion. Bref bis, très chères Sœurs Boulay, adoptez-moi !

P.S. : Elles font le plus beau sifflotement de tous les sifflotements du monde.

P.S. Bis : Faire de la percu avec les pieds tout en chantant et en jouant de la guitare, je dis chapeau.

Texte : Jeanne Cochin | Photos : Emma Shindo