Beauregard 2015 : The Strypes, Julien Doré, The Dø, Florence & the Machine…

ON Y ÉTAIT – Dear John, quelle journée ! On ne te cache pas qu’on a fait un saut à la playa la mañana avant de revenir sur tes terres, que parcourent princièrement tes ambassadeurs rennes, et leurs sujets buissons. On est épuisées mais quel kiff’ John ! On a passé un samedi du feu de dieu.

The Strypes

Les brothers d’Arctic Monkeys étaient sur la scène Beauregard pour notre entame de jour 2 au Festival. Après la première partie des Rolling Stones, les voilà en Normandie. Les quatre garçons ont le style inné, le sourire aux lèvres et bougent comme des pro’ alors que leur rock est plus que performant, riffs à gogo, tambourin, et même harmonica pour notre plus grand bonheur. Ils se dépensent sans compter, tentent de nous parler en français, et nous filent la patate pour le reste de la journée.

Johnny Marr

Un vent de nostalgie a soufflé sur Beauregard. Le légendaire Johnny Marr et sa guitare divine nous ont fait (re)vivre la magie de Smiths. Sans la voix de Morrissey, mais on prend quand même. Johnny Marr, élégant et magnétique se présente devant un public conquis. Les premiers rangs chantent à gorge déployée les titres du jeune quinqua. Évidemment, les titres de The Smiths sont ceux qui obtiennent le plus d’applaudissement. Le public est heureux de pouvoir entendre Bigmouth Strike Again ou encore There is a Light. Surprise, l’homme reprend I Feel You de Depeche Mode. Un grand moment.

Florence & the Machine

Dès l’instant où Florence foule la scène, pieds nus, tenue virginale, le temps s’arrête. Les fans sont là, certaines mêmes venues d’Angleterre spécialement. On entre en transe avec cette fantastique chanteuse, à la fois survoltée et planante, par sa (si belle) voix caractéristique et sa pop prenante et accessible. Complètement exaltée, parcourant la scène de long en large, Florence, mi-prêtresse, mi-déesse livre un set à la hauteur de son magnétisme, alternant entre les titres de son dernier album (How Big, How Blue, How Beautiful, Ship to Wreck, Queen of Peace, What Kind of Man…), et les incontournables de son répertoire (Drumming Song, What the Water Gave Me, You’ve Got the Love, Spectrum…). Submergés par les pouvoirs chamaniques de Florence, on n’a pas vu le temps passer. Impressionnance totale.

Julien Doré

De mémoire, on ne se souvient pas d’avoir vu un Julien Doré aussi souriant. Ça fait plaisir. Devant un public compact et heureux d’être là, le chanteur va offrir un set plein de folie et de bonne humeur. Le jeune homme va chanter la plupart des titres de LOVE, mais il n’oublie pas les anciens morceaux. Évidemment, le public, habitué aux concerts de Julien Doré, sait qu’il faut lever les bras au moment de Kiss Me Forever, il sait aussi qu’il est adepte de paillettes et de confettis va en lancer partout sur le public. D’habitude, il escalade la scène. Cette fois, Julien Doré va traverser la foule sur les épaules d’un vigile pour rejoindre la régie et en lancer ! Moment complètement fou. Le set du chanteur se terminera néanmoins sur une note moins joyeuse, mais émouvante toutefois, le si beau Corbeau Blanc. Et, dans un nuage de fumée, Julien disparaît.

The Dø

Voilà deux ensorceleurs. Olivia et Dan, les deux cerveaux de The Dø. Les jeunes gens vont plonger le public de Beauregard dans une ambiance de douce folie aux accents tribales. Les uns dansent, n’importe comment, les autres chantent n’importe quoi (pas évident de suivre le débit de la chanteuse). Nous, on est subjuguées par la scène décorée de fils de fibre optique et une Olivia hypnotique. On se laisse envoûter par les titres beaucoup plus denses que sur l’album. Slippery Slopes nous plonge dans une espèce de transe, on ne peut s’empêcher de chanter le magique Keep Your Lips Sealed. Et surprise, c’est sur le tubesque On My Shoulders, complètement ré-arrangé, que le duo entame son set, comme pour dire au public : “ça, c’était avant”. Les cocos, on va dire un secret : on vous préfère maintenant.

Textes : Sabine Bouchoul & Emma Shindo | Photos : Emma Shindo