Rock en Seine #3 : Tame Impala, Last Train, We are Match, Juan Wauters, My Morning Jacket…

3 bleus, 15 mains aux fesses (sorry les gens), 19 litres d’eau avalées, 10 heures de sommeil en trois jours, 25 kilomètres d’allées-retours, des heures de concerts mais voilà Rock en Seine s’est terminé, on est déjà un peu déprimé… Tu sais, le blues post-festival. Et les haters ont beau critiqué la prog’ (pas assez de grosses têtes d’affiches) et les festivaliers (trop lookés, trop stansmithés, trop de cheveux colorés…), nous on a kiffé notre édition 2015. Parce qu’on a vu We Are Match passer un cap, Last Train montrer qu’on sait faire du bon rock-bluesy, Tame Impala prouver qu’on pouvait planer sans drogue. Et ça, c’était cool. Voilà.

We Are Match, ça pousse !

Ce sont nos chatons, nos chouchous qu’on voit grandir de concerts en concerts. Le premier album, Shores arrive très bientôt et c’est devant un public bienveillant que We Are Match présente ses morceaux. Et, ce ne sont pas les problèmes techniques qui empêcheront le groupe de s’amuser et de partager leur bonheur d’être sur scène. Même quand une panne de courant s’invite, le smile est sur les visages.

Juan Wauters, mariachi en carton

Sur le papier, il avait tout pour nous plaire. Du folk un peu barré en anglais et en espagnol. Une guitare acoustique, un piano parfois… mais sur scène, c’était autre chose. La vérité, c’est qu’on avait l’impression d’être devant un ersatz de Devendra Banhart… en bourré. On est resté sur le bord de l’autoroute.

Fuzz, tam-bourrine (man) trop fort.

On aime quand ça bourrine et quand ça envoie du lourd. Mais là, Ty Segall tape trop fort pour nos oreilles… On ne tient qu’un morceau (ou deux enfin pas longtemps) avec l’impression que nos tympans allaient littéralement explosés… Désolé Ty, vraiment désolé.

Last Train, sexy blues

Ils sont super jeunes, mais déjà super matures, avec un rock aux accents bluesy déjà hyper rodé et un jeu de scène super en classe. No calcul. Ca envoie, c’est en place, ça joue super bien et on craque pour cette voix rauque qui semble toujours sur le point de casser.

Tame Impala, ça plane pour nous

On attendait ce concert avec TANT d’impatience. Le soleil est couchant, Kevin Parker arrive sur scène et on a l’impression que la foule attendait aussi son gourou. Les yeux fermés, les bras en l’air, les hanches qui dandinent… Tame Impala nous rend heureux, tout simplement. On aurait voulu que le concert dure six heures.

On zappeThe Chemical Brothers (pas notre came) et Jungle qu’on trouve toujours très froid sur scène, malgré leur musique pourtant si furieusement dansantes. On regrette de ne pas avoir vu Kadavar, on a seulement entendu leurs riffs de guitares diablement sexy et de n’avoir pu écouter qu’un titre de My Morning Jacket… Et oui, on a délibéré mis alt-J aux oubliettes, on a beau les aimer d’amour, on est toujours frustrés par leur concert… et on voulait s’éviter une nouvelle frustration.

Texte et photos : Sabine Swann Bouchoul