On y était : Mathieu Saikaly au Café de la danse

Rideaux de velours rouge, lumières tamisées, le café de la danse a des airs de boudoir. Ce lundi 2 novembre, il accueille en son sein, Mathieu Saikaly. Le petit prince de la Nouvelle Star 2014 présente son premier album A Million Particles et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’est pas trahi. Adepte du guitare-voix, le fervent admirateur d’Elliott Smith a conservé son idée de départ : défendre un folk simple et sans fioriture, quitte à paraître déconnecté des mouvances actuelles.

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Le chanteur longiligne est installé sur une chaise, sur une scène à peine éclairée, accompagné par moment par un claviériste. Entre nous, on estime que le piano et le clavier sont superflus tant la guitare de Mathieu se suffit à elle-même. Pendant un peu plus d’une heure, le jeune homme va parcourir l’ensemble de son album, il navigue entre des textes en anglais et en français (un peu plus laborieux, le chanteur n’est pas encore à l’aise avec la langue de Molière et a encore un peu de mal à lâcher les chevaux, mais c’est une question d’habitude). Stressé au début du set, Mathieu Saïkaly va se détendre au fur et à mesure, déliant sa langue bien pendue. Il est bavard et meuble parfaitement quand les problèmes techniques s’invitent à la fête. Comme aux Étoiles, le jeune homme a une guest : Pauline, ex-candidate de Nouvelle Star (cette Pauline). Elle poussera la chansonnette sur deux titres absolument ravissants, très Gainsbourg/Birkin.

Un concert de Mathieu Saïkaly ne peut pas se tenir sans une reprise de son mentor. S’il avoue avoir envie de reprendre toutes ses chansons, il ne reprendra que “Angeles”, une reprise respectueuse pleine de tendresse. Elliott Smith devrait être fier d’avoir un si talentueux élève. On regretta une chose de ce concert : qu’il ne dure pas plus longtemps, tellement le temps est si vite passé.

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Texte : Sabine Swann Bouchoul / Photo : Emma Shindo