The Slaughterhouse Brothers : “Passer toute une vie dans un bureau est totalement anxiogène “

On en fait de la bonne musique dans l’ouest de la France ! Les Caennais Lance, Vince, Flo et Nick, regroupés sous le nom de Slaughterhouse Brothers poursuivent leur petit bout de chemin, doucement mais sûrement. Après Hometown Boys, leur premier album sorti en novembre 2014, les voilà de retour, avec un petit EP prévu pour début 2016. Et on peut d’ores-et-déjà vous dire que les deux nouvelles chansons vont vous surprendre. Quand on pense  SHB on pense inévitablement au pop-rock anglais que l’on apprécie tous, à cette ligne directrice de vouloir faire bien, en le faisant simplement et efficacement, sans passer par une pléthore d’expérimentations complexes et usantes. Et ça marche ! On a donc décidé de leur poser quelques questions, histoire de mieux les connaître.

Slaughterhouse Brothers

Salut les garçons, première question — à laquelle vous avez déjà du répondre mille fois —, mais d’où vous vient ce nom ? Un petit côté sanglant ? Une référence ?

Aucune connotation sanglante, bien au contraire ! En fait, quand on a commencé, on répétait dans des locaux réhabilités qui étaient d’anciens abattoirs, d’où “Slaughterhouse”. Et “Brothers” car nous aimions ce côté soul-gospel, empreinte indéniable de nos influences.

Pour les gens qui ne vous connaissent pas, est-ce que vous pouvez nous faire une petite chronologie rapide du où-comment-pourquoi de votre formation en tant que groupe ? 

En 2012, à Bilbao sous les lumières de la haute ville, une illumination !… On sortait tous de différents groupes. Alors on a décidé de se réunir, avec le désir d’aller le plus loin possible. La musique a toujours fait partie de nos vies. Le groupe est un projet d’existence, avec le choix de consacrer le maximum de temps et d’énergie à la musique. Passer toute une vie dans un bureau est totalement anxiogène !

Allez hop, question pas originale : vos 5 plus grandes influences ? Il n’y aurait pas Phoenix dans le lot ?

Oh là ! On écoute beaucoup de musique, dans des genres complètement différents. De la musique traditionnelle africaine jusqu’aux grands courants populaires, sans oublier le classique… Pour ne citer que quelques références : d’abord le Godfather, James Brown ! Après, ça va de Pink Floyd à XTC en passant par Love ou Elvis Costello… Et parfois Phoenix. Et ça fait déjà 6…

En un mot (oui oui, un seul), comment vous vous définissez ? Et en terme Fnac, dans quelle « case » musicale vous souhaiteriez que vos albums soient placés ?

Un mot ? “Brothers”. Et la case musicale ? Rock !

Parlons un peu de votre musique. Comment ça se passe au niveau de l’écriture ?

Musique et texte sont comme deux chemins pour se rendre à un même lieu. Même si les itinéraires diffèrent au début, ils finissent par converger et se retrouver en un point commun. Les textes viennent progressivement, via l’écriture automatique, parfois l’hypnose, le rêve, l’amour. L’anglais est choix artistique qui correspond simplement à nos influences majoritairement issues de l’école anglo-saxonne.

Et ce nouvel EP, vous pouvez nous raconter un peu son histoire ?

L’EP s’appelle Candy Songs, comme ces sucreries qu’on déguste à n’importe quelle heure. C’est toujours une autoproduction, avec trois titres incluant des techniques de production américaines. Il y a deux nouveautés, “The Void” et “Among The Senses”, ainsi qu’une version électrique de “Rosie Eyes”. Quant à la pochette, on retrouve une création d’Hugo Deslandes, comme pour nos disques précédents.

On a vu que vous aviez participé à certains prix-concours-tremplins pour jeunes artistes. Qu’est-ce que cela pourrait vous apporter de plus dans votre développement ? 

Les tremplins peuvent être l’occasion de se faire remarquer par le public mais aussi par les pros. Là, on est lauréats du Concours Esprit Musique 2016 (sélectionnés par le Cargö ndlr.). On verra la suite, mais un concours n’est pas une fin en soi, on compte surtout sur un soutien et une diffusion.

https://youtu.be/xgJLTx3UWUo

Sinon vous envisagez de venir un jour sur Paris pour être au plus près des labels, tourneurs, salles… ou est-ce que Caen correspond mieux à votre schéma de carrière ?

Ah, Paris ! On y a joué plusieurs fois, et on y retournera ! Mais le but est de jouer partout… en France, à l’étranger… et de conquérir le monde !

En parlant de Caen qui est une ville qui bouge, est-ce que vous pouvez nous donner 5 endroit préférés ? 

Le French, pour des revanches au karaokés et leur concours de sosies, L’Écume des Nuits, pour des ambiances colorées, arty et FLASH ! La Cantine d’Aymeric, pour un repas gargantuesque mais pas rabelaisien (tous les jeudi et vendredi midi), la voie verte, pour un pique-nique champêtre ou une balade dominicale entre amis et chez NOUS (nous contacter sur Facebook) !

 Pour finir, est-ce qu’il y a une question que je ne vous ai pas posée que vous auriez aimé que je vous pose ?

“Les Bros, voulez-vous jouer pour une prochaine soirée RockNfool à Paris ?”… Ahah !

Bandcamp des Slaughterhouse Brothers. Leur nouvel EP sera d’abord disponible sur cette page, avant de sortir en physique début 2016.
► Pour suivre leur actu’, RDV sur leur page Facebook.

Propos recueillis par Emma Shindo.