On y était : Little Green Cars + John Mark Nelson au Cobalt

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Petite escale du live-report qui s’échappe le temps d’un concert dans la merveilleuse ville de Vancouver, pour l’escale ouest-canadienne de la tournée nord-américaine de Little Green Cars. Les Irlandais venaient présenter à un public plutôt nombreux (et très irlandais selon les cris) leur nouvel album, Ephemera au Cobalt, salle aux murs de brique et à la scène haute et exiguë.

Pourtant difficile de ne pas y trouver un certain charme lorsque John Mark Nelson et ses quatre musiciens l’investissent. L’Américain ne cache pas sa joie de jouer pour la première fois à Vancouver, ni le grand respect qu’il voue aux Little Green Cars, que son groupe et lui ont été invités à suivre sur une trentaine de dates. Il ne reste que quelques miettes du folk de Waiting and Waiting, son premier album, les nouvelles chansons tirées de leur nouvel album I’m Not Afraid s’avèrent être très rétro-pop en live (“I’ll Give You More” ou “After All I’ve Done”) . La voix douce de John Mark Nelson est souvent doublée à l’octave par Kara Laudon, la claviériste et unique membre féminin du groupe, qui aura même le droit à sa propre reprise d’Emily King, accompagnée par les quatre garçons. Ça groove sévère au niveau de la batterie et des deux guitares électriques qui attirent souvent toute notre attention avec leur duo de distorsion, et ça malgré le sourire contagieux du batteur, en arrière de la scène. C’est solaire (“Dream Last Night”) un peu plus rock sur la fin (“Control”). Coup de cœur pour”Broken” et “A Thousand Orchard”. Le chanteur nous a donné sa parole qu’il ferait un passage à Paris à l’automne prochain. On garde ça bien au chaud dans nos agendas.

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Place aux têtes d’affiche. Le devant de la scène se remplit en deux temps trois mouvements, alors que Little Green Cars s’aligne et démarre 1h20 de concert. Stevie et Faye les deux lead-singers sont les plus animés, Donagh à la basse, Dylan à la batterie et Adam à la guitare, complètent le quintuor d’harmonie et d’instruments. Des harmonies si belles, et toujours si justes ! On est encore bluffé par la facilité avec laquelle les quatre Irlandais posent leur voix les unes sur les autres – tels des enfants de chœur – notamment sur les titres les plus connus de leur premier album, “Harper Lee”, “My Love Took Me Down To The River To Silence Me”, ou encore “The John Wayne”, la chanson écrite par Stevie quand il était ado et amoureux d’une fille qui n’était pas vraiment intéressée. On le trouve aussi touchant lorsqu’il sort un petit carnet bleu pour nous lire, dans un silence éloquent (car oui, le public canadien est très [très] bruyant pendant le concert), un petit poème léger sur cette nouvelle page qui se tourne, et cette aventure qui se poursuit. On doit dire qu’on a un petit faible pour les chansons sur lesquelles Faye est lead-singer, avec sa voix puissante et expressive : “Easier Day” leur premier single, “Good Women Do”, “I Don’t Even Know Who”, ou encore le superbe piano-voix de “Ok ok ok”, pour lequel elle demandera au public de faire silence, le temps de nous foutre la chair de poule jusque dans le bas du dos. On regrettera juste le peu d’interactions entre les membres du groupe pourtant fusionnels vocalement, ainsi qu’avec un public de connaisseurs qui ne demandait que ça.

Little Green Cars, en concert le 25 mai au Pop-Up du Label. “Ephemera”, déjà disponible (Glassnote).

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