On y était : Norma + Matt Corby au Flow

Mardi dernier on embarquait sur le Flow pour écouter le rock brut de Norma et la poétique folk-rock de Matt Corby. La péniche avait été aménagée pour accueillir un public venu nombreux. Et si elle tanguait aux rythmes de la musique, ce sont nos cœurs qui ont chaviré.

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La salle est déjà bien remplie lorsque Norma monte sur scène. Le public est attentif et enthousiaste. On reconnaît quelques titres déjà célèbres de la jeune rockeuse, mais on a la surprise d’entendre aussi quelques nouveautés. Ce soir, Norma est seule sur scène. Elle alterne et chante tantôt derrière son clavier-orgue, tantôt avec sa guitare électrique. Et alors qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps sur scène, on lui crie depuis le public de jouer “In the Volvo”. Elle s’exécute, le public reprend le refrain. La timide Norma du début a désormais fait place a la Norma qui apprivoise la scène et le public en un tour de main.

 

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On attendait avec impatiente le retour de l’australien Matt Corby depuis son concert au Trabendo en mars dernier qui affichait complet. Et au vu du public, on était nombreux dans ce cas. Le chanteur présente son dernier album Telluric, sorti en mars, folk-rock aux accents de jazz et de gospel. Un show complet qui ravit les oreilles donc. Et visuellement, Matt Corby ressemble à une apparition mystique : habillé d’un vêtement ample sombre, sur le devant de la scène éclairé par un spot d’une lumière blanche, ses longs cheveux reflétant la lumière, on ne peut détacher nos yeux de l’homme. Et lorsqu’il chante, sur “Monday” notamment – qu’il joue a cappella avec sa pédale loop -, on est complètement subjugués. Enchanteur, poétique, un peu crooner, Matt Corby sait comment captiver un public. Il prend parfois sa guitare ou sa flûte traversière, mais il reste le plus souvent debout son micro, économisant d’éventuels mouvements superflus pour se concentrer sur sa voix, si chaude et profonde sur “Wrong Man” ou plus légère et pop sur “Oh Oh Oh”.  Derrière lui : batterie, claviers, flûte, basse, guitare et chœur jouent tout en groove et délicatesse. On ne peut s’empêcher de fermer les yeux et de se laisser entraîner sur des rives lointaines et romantiques.