On y était : Scott Von Teufel + Amoure + Disorder Kid au Supersonic

Comme une sonnerie de fin de récré, le 1er septembre était synonyme de rentrée pour l’équipe Rocknfool. Rendez-vous à Bastille, au Supersonic, pour une soirée organisée par Do Fine Music, tremplin musical porté par l’Université Paris-Dauphine.

Scott Von Teufel
Ouverture de soirée avec Scott Von Teufel, jeune Marseillais de 20 ans. Seul sur scène le jeune homme prend son pied. Chacune de ses chansons nous plonge lentement, lascivement dans ses ténèbres, composées de Massives Attack et de Depeche Mode, dont Scott semble avoir tiré une très large partie de son inspiration. Gros beats, et séquences planantes, voix assurée, on est étrangement captivés par cette musique aux airs berlinois, qu’on se serait bien écoutée en fin de soirée arrosée. Pour la prochaine fois, quelques musiciens derrière Scott apporteraient une plus-value indubitable.

Amoure
Au tour d’Amoure d’entrer sur scène. Amoure, on en a entendu parler par Ricard puisque les garçons ont fait partie des 10 finalistes du Prix cette année. On avait hâte de les découvrir. Dès la première chanson, on comprend que les trois garçons vont nous faire chalouper avec leur pop tropicale romantique et leurs rythmiques insulaires. Si au début on se laisse séduire par leur indéniable énergie et leur bonne humeur, on a tendance à décrocher à petit feu. Alors que le set avance, on ne parvient vite plus à différencier les chansons. Les rythmiques de batterie et de guitares nous semblent être très ressemblantes, et on ne distingue guère les paroles, des petits bémols sans doute à amputer à l’acoustique de la salle, qui ne nous permet pas vraiment de percevoir les subtilités de leurs ritournelles ensoleillés.

 

Disorder Kid
Gros riff guitare/basse et c’est parti pour Disorder Kid qui clôt la soirée Do Fine Music. Le duo est cette fois-ci accompagné à la batterie par Alexis Rimbault de Colours in the Street. On pense forcément et inévitablement aux Kills et aux White Stripes, version française. C’est encore un peu léger niveau structure et paroles. Leur rock s’écoute comme sur des roulettes, les riffs sont simples et efficaces, mais on a comme cette impression de se retrouver à notre bal de lycée alors que les copains du conservatoire sont sur scène après 4-5 semaines de répétitions dans le garage de mamie. Ou alors de regarder Bethany Joy Lenz des Frères Scott all over again. Le son manque cruellement de profondeur à notre goût, il y a une faille dans cette formation en trio. Reste à trouver comment la combler. Il y a encore du travail.

https://youtu.be/i0W5kzQaECQ

Texte : Emma Shindo | Photos : Jeanne Cochin