On y était : Benjamin Biolay à Pleyel

LIVE REPORT – Benjamin Biolay inaugure la réouverture de la Salle Pleyel. Le chanteur défendait sur scène Palermo Hollywood, son dernier album. Pleyel avait des airs de Buenos Aires, ce soir.

J’ai toujours de très bons souvenirs de Pleyel. Ma dernière fois, là-bas, c’était pour le come-back de nulle part de Damien Rice. Je m’étais retrouvée sur la scène pour faire les chœurs avec d’autres privilégiés sur “Volcano”. C’était en 2012. Pleyel a changé de look depuis. Moins froide. Et, maintenant, elle a une fosse. Et pour inaugurer sa rénovation, Monsieur Benjamin Biolay. Quelques mois après avoir sorti le sublime Palermo Hollywood, il le défend sur scène. C’est avec un mini-orchestre que l’homme est venu. Ils sont nombreux sur scène. Les instruments typiquement argentins se mélangent avec ceux de notre culture européenne. Il y a aussi un ténor et une soprano qui interviennent de temps à autre. C’est d’ailleurs eux qui ouvrent la soirée. Une entame qui donne la chair de poule et des frissons dans le dos.

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Benjamin Biolay a décidé de faire l’impasse sur la première partie. Disons qu’il ouvre pour lui-même. Le concert est en deux parties. D’abord, il interprète l’ensemble de Palermo Hollywood en conservant exactement le même ordre de chanson. Cet album est une histoire, un autre ordre n’aurait pas eu de sens. On rentre dans la moiteur argentine, on danse sur les rythmes de cumbia dans une ambiance chaleureuse. L’heure est à la fête. Les sourires sont sur les visages. Sofia, Chiara et Melvil Poupaud (à la basse) sont aussi de la partie.  Comme sur l’album. La deuxième partie du concert est différente. Plus intime et intimiste. On retourne dans le passé, proche ou lointain de Benjamin Biolay. Dans celui de Rose Kennedy, Trash Yéyé…  Il interprète “Négatif”, “Les Cerfs-Volants”, “Bien avant”, “Billy Bob a raison”, “Une chaise à Tokyo”. Des reminders pour ceux qui aurait découvert le chanteur qu’à partir de La Superbe. Bien sûr, “la Superbe”, il ne fera pas l’impasse dessus. Au piano, il chantera “Ton Héritage” avec cette voix profonde et caverneuse qui parle directement au cœur. Il finira avec “La Superbe”. Là aussi, au piano. Superbe. C’est aussi le mot qu’on choisit pour qualifier cette soirée. Superbe, c’est aussi comme ça qu’on choisirait de nommer l’hommage qu’il a rendu à  Hubert Mounier, son ami décédé il y a quelques mois.

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Set-List : C628/Palermo Hollywood/Miss Miss/Borges Futbol Club/Palermo Queens/La débandade/ Ressources humaines/Tendresse année zéro/Palermo Spleen/La Noche Ya No existe/Palermo Soho/Pas sommeil/Pas d’ici/Yokoonomatopea/Ballade française/Les cerfs volants/Billy Bob a raison/Négatif/La ballade du mois de juin/Ton Héritage/Une chaise à Tokyo/Succès de larmes (Hubert Mounier)/Mobilis in mobile (L’affaire Louis Trio)/Bien avant/La Superbe/Padam/Masterchef/Les Confettis

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Photos : Sabine Swann Bouchoul