Hein Cooper à Strasbourg, showcase lumineux sur péniche

ON Y ÉTAIT – Il n’y a bien qu’un Australien pour nous faire aller à un showcase Virgin radio. Hein Cooper à Strasbourg, sur une péniche. Il fallait se motiver.

Je m’étais dit que les groupies seraient trop nombreuses, que c’était risqué. Mais bon, l’envie était trop grande. Le problème en fait, est venu du lieu. Panne d’électricité dans la cale du bateau, plus de clim, plus de lumière, plus de musique, attente interminable avant le début du concert… L’organisation bancale de l’événement Virgin Radio a agité un public peu attentif. Je te passe les nanas de la radio et leurs commentaires clichés sur le physique de l’Australien, je te passe le niveau d’anglais approximatif de l’animateur radio qui ne maîtrise pas grand-chose de l’artiste qu’il présente… Bref, Virgin Radio.

Mais soudain, Hein Cooper commence.

Honnête et solaire

La dernière fois que nos routes se sont croisées, il partageait la scène avec Pomme et nous enchantait de son mélange de styles improbable : chanson folk à la guitare, titre électro-pop dansants, il sautait de l’un à l’autre avec une complète honnêteté. Ce soir, il est à nouveau seul, avec sa guitare et ses pédales loop. Il explique au public que cela lui permet de remplacer tout un groupe. Il s’essaie à un français certes approximatif, mais plein de bonne volonté. Il a son fameux sourire dont il ne se départit jamais. Hein Cooper n’a pas changé.

Du début avec “The Real”, à la fin de son concert, il aura été fidèle à lui-même. Honnête et solaire. Et du début à la fin, il m’aura collé un énorme sourire sur le visage. Impossible de m’en défaire, j’oublie Virgin Radio, j’oublie les problèmes techniques, j’oublie tout. Et je reste à nouveau scotché par sa voix et sa capacité incroyable à convaincre, même sur une chanson qui parle de sushi (“Wasabi”).

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“Rusty”, le tube Virgin qui embarque les foules

Si deux nouveaux titres sont présentés (“The Fear of Missing” et “When I’m Yours”) qui laissent présager du meilleur pour le second album à venir, mon cœur va toujours vers les anciennes chansons (quoique, “The Fear Of Missing”…). Pour la majorité du public également, d’ailleurs, car c’est bien pour “Rusty” qu’ils sont venus. Partagé désormais avec Morgane Imbault (de Cocoon) et remixé un chouïa, ce titre, qui déjà était à l’époque le plus accessible, est devenu aujourd’hui la clé du succès français d’Hein Cooper. Tout le monde chante, tape la mesure et reste rivé à son portable.

Ce n’est pas forcément le cas sur les titres que je suis plus heureuse de retrouver, comme “Overflow”, toujours aussi sexy, et “The Art Of Escape”… Ah, “The Art Of Escape”… Le titre éponyme de son album aura sans aucun doute été le clou de la soirée pour moi. Je plonge au fond des océans avec Hein Cooper pour ressortir finalement très heureuse de ne pas avoir manqué ce rendez-vous. Une parfaite conclusion à une belle journée.

Setlist : The Real – The Fear Of Nothing – Samurai – When I’m Young – No Blu – Overflow – Wasabi – Rusty – The Art Of Escape

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Photos : Morgane Milesi