Destination La Maroquinerie : dans les bagages de Pépite

I’M WITH THE BAND – Retour sur un après-midi avec Pépite, en préparation au concert sold out à La Maroquinerie. Soundcheck efficace et concert lumineux, chemises colorées et tattoos éphémères.

Rendez-vous à 15h devant la Maroquinerie. Ce mardi 24 octobre, Pépite dépose ses valises dans la salle de la rue Boyer pour un concert sold out. Leur deuxième EP Renaissance est sorti fin septembre chez Microqlima, la presse est dithyrambique. L’occasion pour Edouard (Eddy) et Thomas de célébrer ça avec leur public parisien, qui a répondu présent à l’appel du grand large des deux marins.

Descente dans la Maro’ tandis que Pépite et leurs musiciens commencent à s’installer. Les sourires sont sur toutes les lèvres. Pour ce concert spécial, Edouard et Thomas seront accompagnés de quatre musiciens, basse (Paul), batterie (Reda), synthé (Martin) et trompette (Clément). Ça discute de la vie, tout en se branchant. Thomas se décale un peu vers le milieu avec son synthé, il était un peu trop à gauche devant Paul. Il faut alors déplacer un peu les retours. Un bouquet de fleurs trône sur la sono, un panier d’accessoires est au sol, on y aperçoit des maracas.

Gaffer et poulet vanille

Pendant ce temps, Baptiste, le frère d’Eddy décore l’arrière-scène avec deux patchworks qu’il essaie de centrer depuis son échelle. Edouard lui prête main forte. C’est Baptiste qui est le créateur de tout l’univers visuel coloré et tropical de Pépite. Ça discute d’anniversaire et de poulet vanille, de distribution de tattoos Pépite ce soir… mais surtout ça se vanne et ça rigole bien. Vient le temps du soundcheck. La batterie passe en première. Le son des toms ne va pas, il faut leur mettre un coup de gaffer. Puis au tour de la basse, ensuite celui du synthé Nord… Enfin, les voix. Ça chante bien aigu de tous les côtés, ça discute de chœurs, puis c’est au tour de Martin qui chantonne le début de “Mourir sur scène”. Très vite, toute la bande se retrouve au complet sur la scène.

Ils testent les différentes configurations du groupe, à quatre, à six… Il faut en essayer une avec la guitare acoustique, une avec la trompette et ses multiples effets… Pour cela, ils jouent “Les bateaux”, “Sensations”, “Monte-Carlo”. Avant de finir avec “Dernier voyage” qui ouvrira leur concert tout à l’heure, Eddy et Thomas souhaitent jouer “Juliette”. Juliette ? Il s’agit en fait d’une reprise de leur copine Juliette Armanet et sa très belle chanson “L’Accident”. Chouette ! Derrière la console, tout est bon, il n’y a plus rien à régler. Il est 17h, on s’éclipse discrètement et on remonte à la surface. E.S.

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Pépite, un concert étincelant

Pépite entre sur scène sur une intro instrumentale, acclamé par une Maroquinerie pleine à craquer. C’est “Dernier voyage” qui ouvre le bal. Thomas et Édouard, chant-clavier et guitare-chœur, semblent être sur un petit nuage. Dans leurs chemises fleuries, ils accueillent sur scène un batteur, un bassiste et un claviériste, agrémentés pour quelques titres d’une trompettes aux multiples sonorités.

Les musiciens s’amusent, le public est survolté. Tandis qu’une rose et un tournesol se baladent entre les mains des premiers rangs, toutes les bouches chantent quasi à l’unisson “Éviter les naufrages”. Le groupe joue les titres de ses deux EP, Les bateaux (octobre 2016) et Renaissance (septembre 2017) enchaînant les tubes : “La vie douce”, “Reste avec moi”, “Hiéroglyphes”, etc. Le duo dévoile également quelques nouveautés, notamment “Monte-Carlo” et en bonus surprise, une reprise de “L’Accident” de Juliette Armanet à la guitare acoustique.

Il fait chaud dans la salle comble, est-ce parce que les corps se déchaînent, ondulant en rythme ou est-ce l’ambiance pop tropicale qui se dégage de la scène ? Quoiqu’il en soit un vent chaud d’été langoureux souffle sur La Maroquinerie et on y a fait le plein de vitamine D et d’énergie. Le duo quitte la scène après une distribution de tattoos éphémères. On sort de la salle avec du sable entre les orteils et du sel dans les cheveux. J.C.

Texte et photos : Jeanne Cochin & Emma Shindo