Interview : Thos Henley, le nouveau petit prince du folk
On vous parlait déjà sur « It’s Only Rock And Folk » du coup de cœur qu’on a eu pour Thos Henley, ce jeune anglais que découvert en première partie de Syd Matters. Souvenez-vous, il avait littéralement envoûté la Maroquinerie avec sa voix, sa guitare et ses somptueuses compositions. Il sort son premier EP « Golden Europe », ce jeudi 10 mai ( disponible sur le site des Boutiques Sonores), et nous avons voulu en savoir plus sur ce petit prince folk qui n’a pas fini de faire parler de lui. En tout cas nous, on n’a pas fini de te parler de lui!
1. La France ne te connait pas encore, peux-tu te présenter?
OK, Bonjour mes amis (en français dans le texte original). Je suis Thos Henley, je joue les chansons que j’écris moi-même avec ma guitare. Mais c’est plus facile de m’écouter pour trouver quel style de musique me définit! Moi, je suis beaucoup trop près d’elle pour avoir un vrai regard objectif.
2. Tu es anglais, mais tu vis à Paris, pourquoi avoir choisi de quitter l’Angleterre?
Il y a un tas de raisons personnelles pour bouger et un paquet de raisons égoïstes. J’ai vécu toute ma vie en Angleterre et ça m’a très vite démangé de voyager. En plus ma mère m’a initié à la littérature du voyage. J’étais jaloux de
Patrick Leigh Fermor ou de Robert Byron! Et puis mes projets dans ma vie anglaise ont touché à leur fin, je n’avais plus tellement de raisons de rester, à part ma famille, mais je leur parle régulièrement. Donc, me voilà!
3. Tu fais les premières parties de Syd Matters, comment ta route à croiser la leur?
Je crois que Jonathan (Morali) a écouté ma musique par le biais des magnifiques Boutiques Sonores, et apparemment il a aimé ce qu’il a entendu, et il m’a demandé de l’accompagner sur la route avec le groupe sans même prendre un verre avec moi avant! Il est tellement généreux et il a tellement foi en la musique, ça fait de lui et des membres de Syd Matters les personnes les plus sympathiques avec qui partager une scène. Je leur suis éternellement reconnaissant.
4. Ton premier album vient de sortir, qu’est ce que tu peux nous dire sur Golden Europe?
Il est composé de chansons écrites sur les routes, qui parlent des routes de l’Europe. La première et la deuxième ont été écrite quand je marchais sous moins trente degré en Suède, un peu plus tôt cette année. Il y a aussi une chanson sur mon compagnon de voyage et notre tour de France. Une autre parle d’un village anglais que j’ai laissé derrière. Et puis le E.P parle de ce magnifique continent, et des magnifiques opportunités et histoires qu’on peut rencontrer dans les différents pays. Je suppose que c’est une lettre d’amour en hommage à la beauté de l’Europe.
5. Qu’est ce qui t’influence le plus ?
Un homme : Patrick Leigh Fermor. C’est mon auteur préféré, il m’a influencé plus que n’importe qui, sans compter ma famille. Je pense que le mieux à faire pour les personnes, c’est de lire ses livres. Il n’y a pas de mots assez fort pour lui rendre justice. Donc courrez vous procurer tout ce qu’il a fait : je le recommande fortement!
6. Florence Welsh (Florence + The Machine) a dit qu’elle préférait composer quand elle était saoule, qu’est ce qui t’aide toi, à écrire tes chansons?
Etre amoureux peut aider. Ou, une route infinie qui se dessine devant vous, le son du gravier sous vos pieds : c’est comme si vous mettez au point une mélodie. Elle est bercée par les sons et l’essence du voyage.
7. Quels sont tes plans pour le futur?
Je suis sur le point de partir au Péloponnèse en Grèce pour quelques mois avec ma guitare. J’y enregistrerais des chansons que j’ai écrite pour mon premier album. De retour à Paris, j’espère me voir en tournée en Septembre jusqu’à la fin de l’année… J’espère!
Propos recueillis par Sabine Bouchoul