Raphael : Un Pacific 231 façon Alain Bashung
Raphael devait écrire pour Alain Bashung. Celui-ci parti (trop tôt), il restait à l’artiste et jeune père de famille un paquet de compositions et de paroles. Il était hors de question de ne pas les utiliser, cela aurait été un véritable gâchis. Du coup, on les retrouve sur Pacific 231, le prochain album à paraître de Raphael.
A vrai dire, il faut écouter cet album par deux fois : à la première écoute, on est un peu dérangé, tellement il est différent des deux dernières galettes. Le chanteur y effectue un virage à 180 degrés. Puis, en écoutant bien, on se dit que Raphael revient à ces premiers essais. Si on devait rapprocher un Pacific 231 d’un des anciens albums de Raphael, sans hésiter je dirais qu’il s’agit de la suite de Hôtel de L’Univers. Sur ce dernier, le chanteur se révoltait contre la société de consommation, sur Pacific 231 il se révolte contre une société devenue nombriliste et individualiste.
Pacifi 231 est un album électrique, radical et inspiré à l’ambiance générale tendue. Un album brillant ou l’on retrouve tantôt sur des mélodies accrocheuses et rythmées à la manière de “Caravane”, tantôt accompagné d’une guitare discrète, l’auteur-compositeur-interprète fait tout l’étalage de son talent de songwriter hors-pair. Celui qu’on appelle le Rimbaud des temps Modernes alterne entre paroles niaises et mots virulents mais toujours bien pesés pour parler d’histoires d’amour foireuses ou alors d’une France à la dérive. Raphaël ose même la chanson parlée ou la lettre chantée c’est comme on le sent, le résultat est le même : dérangeant aux premiers abords, irrésistible au final. Une pépite à écouter le 27 septembre.
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