On y était : Neeskens + Rover + Emilie Gassin au Buzz (live-report)
Le Buzz c’est une petite salle parisienne qui a ouvert ses portes en juin dernier à quelques pas de l’International et juste en face du Zèbre de Belleville. C’est dans cette salle que Neeskens effectuait son retour en live dans la Capitale. Le garçon en plein enregistrement de son EP avait en effet mis la scène entre parenthèses quelques temps pour se consacrer entièrement au studio. S’il tourne un peu dans sa région (la Savoie), ses passages parisiens se font rares et de ce fait c’était une occasion à ne pas manquer. It’s Only Rock and Folk a donc amené sa fraise, son appareil photo, ses talons vertigineux et sa boîte à questions, direction le 102 boulevard de Belleville.
Ce soir-là le franco-hollandais partageait l’affiche avec Rover et Emilie Gassin. Le trio Rover qu’on surnomme “la sensation du moment” est le premier à monter sur scène. Le chanteur a une belle voix, malheureusement elle lui échappe assez souvent, dans le mauvais sens du terme, du coup on assiste à un festival de fausses notes. Beaucoup des personnes présentes dans l’assistance ont pourtant l’air de bien apprécier le set du groupe, si bien que je me demande si je ne suis pas passée totalement à côté de leur musique. Oui, leur musique est plaisante, un mélange intéressant entre rock et folk, mais pas original pour un sou. On a l’impression d’entendre un peu d’Interpol et beaucoup de Radiohead. Le public lui, aime, et il demandera même à Rover de chanter une dernière chanson à la fin de leur set.
Au tour de Neeskens de monter sur scène, seul avec sa guitare, une formation ultra réduite amenée à disparaître puisqu’il sera accompagné de musiciens pour ses prochaines dates. “Apeldoorn“, “Lucy“, “Volunteers“, Neeskens joue les titres qu’on a coutume d’entendre et dont on ne se lasse pas. Cependant, on les découvre sous de toutes nouvelles formes. En effet, les paroles ont parfois changé, les arrangements eux ont beaucoup évolué. Pour le meilleur. Comme le vin, les titres de Neeskens se sont bonifiés avec le temps. Le set est agrémenté de nouveaux titres dont un magistral “Groenlo“, titre que Neeskens chante dans sa langue natale, le hollandais. Si on ne comprend pas les paroles (il n’y a pas d’option hollandais dans les lycées n’est ce pas ?), on est quand même touché par l’émotion, la sensibilité, la fragilité qui se dégagent du morceau.
Le jeune homme avait confié être malade, et la voix légèrement éraillée semble en effet fatiguée, cependant cela ne retire en rien la qualité du set offert ce soir-là. Le public est encore une fois envoûté par la folk aérienne et gracieuse de Neeskens. L’artiste arrive à charmer l’audience, qui en redemandera encore et encore. Espérons ne pas avoir à attendre neuf mois pour entendre de nouveau cet héritier de Nick Drake et sa folk mélancolique.
Emilie Gassin était la dernière à monter sur scène, mais pour cause d’interview, nous n’avons pas pu assister à son set… Par contre, vous pourrez retrouver bientôt l’interview de Neeskens et les questions des fans.
JESUS IS A HORSE – NEESKENS, LE BUZZ
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(Par Astrid)