Parlor Snakes : Le charme du rock à l’état pur.
Laissez moi faire une petite introduction :
J’aime le rock. Mais en plus d’aimer cette musique je ne cache pas que je suis une vieille aigrie de 80 ans remplie de clichés. Au delà de la musique j’ai beaucoup de mal à supporter l’image des rockeurs, là je parle de leur look . Au risque de me faire taper mais les raybans/slim/chemises à carreaux j’en ai un peu beaucoup marre, j’ai l’impression qu’ils sont tous pareils. Alors oui il y a des déclinaisons comme le slim/converses ou le slim/bottines, le slim/basket, le slim/santiags… Mais je suis une fille, par conséquent je suis pleine de contradictions et je trouve quand même que le rockeur lambda a du style !
Je suis une fille, acte 2 : Sachant que c’était une fille au chant mes appréhensions n’ont fait qu’augmenter. Vous savez, comme entre fille on a tendance à être des snakes (c’est le cas de le dire) j’ai directement eu en tête l’image des Plastiscines… J’aurais pu avoir celle d’Alison Mosshart vous me direz, mais comme j’aime pas les Kills ça aurait pas changé grand chose question “image” (je dis pas que ce que fait les deux groupes sont identiques, j’ai quand même des oreilles, les Kills c’est juste pas mon truc). Bref, vous l’aurez deviné ça partait pas forcément du bon pied mais comme l’univers du groupe me semblait super intéressant et me parlait je me suis lancée. Puis en voyant des photos j’ai vu que la chanteuse était rousse, donc forcément… Après écoute je n’ai qu’une chose à dire : Je présente mes plus plates excuses à Eugénie, pour avoir pensé “J’espère que c’est pas une chanteuse à la Plastiscines” .
Parlor Snakes ou l’esthétique sensorielle. J’aime particulièrement la façon très sensuelle de chanter, ça fait du bien aux oreilles, c’est doux, on se laisse entraîner, on ferme les yeux et on se laisse voyager… c’est psychédélique ! Préparez vous les amis, ce mélange d’esprit punk, d’énergie rock et d’atmosphère vintage est détonant. En effet ce combo parisien new-yorkais à tout pour faire succomber les foules tout ça grâce à leurs compositions originales et leur univers si particulier. A l’écoute de leur album Let’s Get Gone ils nous offrent un aller simple direction les Etats-Unis, assis dans la Cadillac de notre imagination on a le droit à une traversée du pays sur la route 66.
Des guitares bluesy au grain un brin crado,“Nobody’s Bitch”, au rythme frénétique des basses et de la batterie comme dans “Like a dog”, ou au plus country/far west “Wild Eyes”, chaque titre est un échantillon des différents mouvements rock existants. Comment dire qu’on adore ça ? Puisque d’une chanson à une autre c’est la surprise totale, rien ne se ressemble, même dans la manière de chanter, ça passe du susurrement au cri, au quasi parlé empli de colère comme dans “Keep Hurting Me” (qui reste ma préférée avec “Don’t Want Your Love”). On adore le final explosif au saxophone de “Get Down”, qui contraste avec le reste du morceau qui est assez calme !
Voilà ce qui m’a plu chez eux : Une base rock garage et à partir de cette base ils composent des titres qui s’inspirent des différents mouvements rock, passant du blues, au punk, flirtant avec l’indie-rock… mais tout en restant cohérent, en gardant une unité. On ne se demande donc pas si c’est un groupe en recherche d’identité car rien n’est jamais flou.
Je suis une fille acte 3 : Les textes sont beaucoup plus parlant quand c’est une fille qui chante “Nobody’s Bitch” ou “Don’t Want Your Love”. De la rébellion ou du féminisme ? Je sais pas mais Eugénie devient un peu comme une porte parole et on a envie de chanter, voire de crier, de scander derrière elle . La magie de l’empathie… ou simplement la forte personnalité de la chanteuse aux cheveux de feu qui ressort ? Qu’importe, ils nous ont charmé et c’est ça qui compte.
Vous aurez donc compris que je ne peux que vous conseillez d’aller les voir sur scène à la soirée Behind The Noise Parade au Gibus le 1er octobre prochain !
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