Interview : Dylan Leblanc
Bon, vous savez mon admiration sans faille pour ce jeune américain qui répond au nom de Dylan Leblanc. Découvert par hasard sur internet avec l’album Paupers Fields, à l’été 2010, depuis il rythme à intervalle plus que régulier mes nuits et mes journées : du folk traditionnel dans les règles de l’art, une pointe de country, des histoires de bandits, d’amour et de drogues…il n’en fallait pas plus pour que je tombe sous le charme de ce garçon.
Explique-nous ton arrivée dans la musique ?
J’ai commencé jeune. La musique me fait sentir différent et me remue. J’ai toujours su que je voulais en faire. Je pense que je n’ai jamais rien fait dans le droit chemin, et heureusement il n’y a pas de droit chemin pour faire de la musique.
Le folk est venu naturellement ? Ecoute-tu d’autres folkeux ?
J’aime Alela Diane, Neil Young, Jim James, Wilco… Paul Simon, Townes Van Zandt, My Morning Jacket, Cat Power, il y a tellement d’artistes qui m’inspirent.
Il y a des artistes avec qui tu souhaiterais travailler ? Un duo avec Alela Diane est envisageable ?
Alela est une très bonne amie, et une très grande artiste…je pourrais peut-être lui en parler !
On t’a comparé quelque fois avec Ryan Adams…qu’en penses-tu ?
Ryan Adams est un très bon songwriter…donc je pense que ce soit quelque chose de mauvais en soi.
Tu as sorti ton premier album, comment l’as-tu enregistré ?
La plupart des chansons étaient des démos que j’avais faites sur une très courte période et souvent en live. Sauf pour les cordes, et les chœurs.
J’aime le son des anciens albums, donc, oui j’ai vraiment voulu que mon album sonne comme ça.
Tes chansons s’apparentent vraiment a des petites histoires, qu’est-ce qui t’aide à écrire ?
L’imagination, et le monde dans lequel on vit. Le bien comme le mauvais. La peur du connu et de l’inconnu. Le futur et le passé. Emma Hartley parle (par exemple) de l’histoire d’un homme qui doit choisir entre l’amour et les drogues.
Tes chansons sont tristes en général, es-tu comme ça quand tu enlèves le manteau de “musicien” ?
Je laisse les gens qui me connaissent répondre à cette question… ce qui est probablement une mauvaise idée !
Moi, je pense que les chansons tristes, sont un million de fois plus belles que les chansons joyeuses. Qu’est-ce que tu en penses toi ?
Je sais que quand j’achète un album, j’ai tendance à écouter les chansons tristes et lentes, et les écouter en boucle.
Et est-ce plus facile d’écrire des chansons tristes ?
Je crois que c’est le langage universel pour faire parler son cœur, qu’il soit triste, heureux ou autre chose d’autre. Mais, rien n’est pas facile dans la vie.
As-tu déjà commencé à travailler sur un deuxième album ?
Oui, et j’espère le finir très bientôt, et le sortir au début de l’année prochaine.
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Propos recueillis par Sabine Swann Bouchoul
Merci à Caroline V de Beggars.