On y était : Florence + The Machine au Casino de Paris
Vous connaissez les bouquins “Les 1001 merveilles de l’architecture qu’il faut avoir vues dans sa vie ?” ? Ce soir, c’était pour moi les 1001 concerts qu”il faut avoir vus dans sa vie.
Je vous présente mes excuses par avance si ce qui sera écrit ci-dessus est peu clair et carrément exhaustif. Les coupables sont la fatigue, les 9h passées à ranger des livres debout et à genoux, et les partiels, dont celui de demain pendant lequel j’aurai une pensée spéciale pour vous.
Arrivée à 20h, dans la belle salle de “Stomp”. Spector est déjà sur scène, et les 5 Londoniens savent comment chauffer une salle déjà bien remplie. Je dois faire une courte ellipse et interrompre de début de récit, pour vous parler de la variété du public lors de cette soirée. On y côtoie des anglaises surmaquillées accompagnées de leurs mecs bièreS en main, des bandes de BB Brunes, des hypeurs Parisiens en trench, une fille coiffée comme Selah Sue, des couples de toutes les nationalités et de tous les horizons, des russes à paillettes, des meufs sur leur 31, et les dizaines de potes des ingénieurs du son et des lumières. C’est en gros un public super jeune qui a l’air satisfait de cette première partie, mais est plus qu’impatient de voir apparaître le pourquoi du comment.
Changement éclair de scène : de gigantesques capteurs de rêve/vitraux en tissu, et trois énormes boules à facettes font leur apparition. Florence + The Machine ne traîne pas, et entre on stage à 21h et quelques. Epaulée par non pas moins de sept musiciens, Florence Welch débute le show par “Only For A Night”, issu de leur dernier album “Ceremonials.” Rien a dire, elle est splendide, et musicalement ça tient carrément la route. Un batteur, un percussioniste pour soutenir, une harpiste, une choriste, et guitare, basse, piano à queue. Rien que ça !
Et ça ne rigole pas sur scène, les titres s’enchaînent à une vitesse incroyable avant que Florence finisse par nous lâcher un “Bonjour Paris, ca va?” de pure courtoisie. “What The Water Gave Me”, puis “Howl”, “Between Two Lungs”, ” All This Heaven Too“, ” Shake It Out“. Pas de changement notable dans ses interprétations, et je dois dire que ça fait plaisir d’entendre les versions originales. Quelques mouvements de manches plus tard, Florence + The Machine mettent carrément le feu au Casino de Paris avec “Dog Days Are Over“, et se lâche [un peu]. Elle nous confie alors qu’elle avait fait il y a longtemps, ici à Paris, la première partie de MGMT, et que c’est également l’anniversaire de son frérot John, qui est dans la foule. Ca tombe bien il lève sa bière, et il se trouve à 1m de moi. Pour fêter ces 22 ans, “Heartlines” est lançé, enchaîné avec “Leave My Body“.
Ca va être mon moment chiant, mais je n’ai pas saisi pour quelles raisons les gens apprécient autant “You’ve Got The Love“. “Rabbit Heart” qui a suivi de près est une chanson nettement mieux, et c’est normal, car elle était sur l’album “Lungs”. Bref, gros moment d’amour et de communion avec le public sur “You’ve Got The Love”. Enfin sûrement mon titre préféré dans “Ceremonials”, l’intense “Spectrum” apparemment pour les “gentlemen” de la salle. Cool, me voilà un homme. Enfin the last song, dont Swann vous avait parlé (si ma mémoire est bonne), comme un titre ” commercial”. J’appelle : “Never Let Me Go“. Et bien je dois avouer que malgré le refrain franchement niais, les couplets avec piano seul m’ont humidifiés les yeux. Tout est dans la voix quoi. Cette meuf a une voix tellement splendide qu’elle chanterait de la daube (ou chante- au présent, pour les moins convaincus) ça serait toujours agréable à écouter.
Ce concert c’était un show avant tout. Des lumières vraiment belles, un accompagnement irréprochable, et une chanteuse qui assure. Le tout fait que forcément le show plaît. Un petit ” No Light No Light” plus tard en guise de bis, et voilà, c’est terminé.
J’ai aimé oui. J’ai trouvé que c’était un beau spectacle, un concert assuré. C’était clean.
Une grosse déception cela dit, le groupe a choisi de ne pas intégrer ” Cosmic Love”à leur setlist, THE chanson quoi. Tant pis pour moi.
( EDIT/ Autant pour moi, j’ai confondu Cosmic Love avec Howl. Et voilà, je n’ai plus rien a reproché au concert ! )