Les Kings of Leon sont de retour!
Au moment de choisir la photo qui accompagnerait cet article, la tentation était forte de repiquer une vieille photo des Kings of Leon… Une photo datant de 7-8 ans en arrière, quand le groupe était au mieux de sa forme et au sommet de sa gloire, une photo de l’époque “Sex on Fire”. Parce que dernièrement, il faut avouer que c’est plus dans la rubrique sordide des tabloïds qu’ils ont fait parler d’eux. Surtout le superbe et charismatique Caleb Followill, leader sexy qui a finalement succombé à toutes les tentations que pouvaient offrir la vie de rock star à un ancien pentecôtiste…
Mais vous savez quoi ? On s’en fout ! Oui Caleb a pris du poids, perdu des cheveux, bah nous aussi ! Oui les frères se sont embrouillés, on dit que la sauce peine à reprendre sur scène, bah c’est le propre de toutes les fratries à un moment ou un autre non ? L’essentiel n’est pas là, l’essentiel c’est qu’ils sont de retour, que tout ce qu’on a aimé d’eux depuis le début est de retour, comme au bon vieux temps. Et parfois c’est tout ce qu’on demande, fuck le changement (no comment) ! C’est bon de pouvoir se réconforter dans un univers que l’on connait déjà et que l’on retrouve avec bonheur, comme si on enfilait un vieux pull tout-mou-tout-doux pour remater les vieux épisodes de Friends pour la 1000ème fois…
Ne vous méprenez pas, rien de mou dans le bien nommé Mechanical Bull qui sort en ce 24 Septembre. Les riffs de guitares ravageurs et surtout tellement marqués KOL ont fait leur retour. Les origines du Sud sont toujours bien présentes, le morceau “Family Tree” en est l’illustration type, mais elles y sont moins marquées que sur le tiède countriesque Come Around Sundown. L’album s’écoute du bombesque “Supersoaker” à “Last Mile Home” d’une traite, et puis à nouveau, encore et encore. Les titres des morceaux évoquent effectivement d’heureuses retrouvailles “Wait for me” (it’s all better now), peut-être un des plus beaux de l’album, on parle d’un hier nostalgique, d’un retour aux bercailles, de vieilles âmes qui en ont vu beaucoup “Beautiful War, d’une rédemption “Comeback Story“. Les déboires du groupe et de son leader sont explorés, racontés puis classés, pas de pathos ici. Et puis histoire de prouver qu’effectivement tout va bien, en plus de “Supersoaker” ils nous balancent dans les dents “Don’t Matter“, titre que ne renieraient pas les Pearl Jam Age eux-mêmes !
L’essence même des Kings Of Leon, outre les guitares et la frappe de batterie, c’est la voix de Caleb bien sûr. Peut-être qu’elle a morflé, mais en tout cas de pouvoir à nouveau entendre cette voix chaude et rocailleuse, profonde et hurlante sur les titres les plus musclés, sur la brèche et hyper sensible sur les balades, c’est tout bonnement divin… Alors non, il n’y a rien de nouveau dans cet album, c’est du pur Kings of Leon, ils font la job comme on dit au Québec, mais c’est tout ce qu’on attendait d’eux, merci. Allez histoire de mettre tout le monde d’accord, un peu de chaque univers ci-dessous. Longue vie aux rois, et surtout longue tournée ENFIN française, par pitié !
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