On y était : Mokaiesh au théâtre de l’Atelier
Lundi 13 janvier, il y a du beau monde au théâtre de l’Atelier. Dans les premiers rangs, on aperçoit les cheveux poivré-sel de Gad Elmaleh et le sourire ravageur de Sorel quelques sièges plus loin. L’assemblée est people, la soirée est particulière : Mokaiesh présente son nouvel album en live : L’Amour qui s’invente. “C’est un album qui parle d’amour. Je voulais être moins chanteur engagé et plus chanteur amoureux“. Le message est clair et, tout au long de soirée on découvrira que oui, il s’agit en effet d’amour. D’amour heureux, d’amour passé, d’amour exalté.
“La demande“, “Embrasse-moi“, “Ô Jeunesse” : les chansons s’enchaînent, on retrouve de nouveau un Cyril sur le fil, un Cyril vif, un Cyril qui joue sur les sentiments et n’hésite pas à forcer le trait du romantisme. Parfois un peu trop, mais cette passion et cette fougue sont deux caractéristiques du chanteur. Si, sur un autre on pourrait trouver ça excessif, chez Mokaiesh, on trouve cela touchant.
L’Amour qui s’invente est un album tout à fait différent du précédent Des Rouges et des Passions, moins chanson française, plus électrique, plus fiévreux parfois, notamment sur le titre “Change“. Il est aussi plus personnel. Il parle donc d’amour, mais aussi de voyage avec “Buenos Aires“, de ses rencontres nocturnes (“Toi”), de ses racines libanaises sur “Le cèdre du Liban“, de cette soif de liberté et des envies d’ailleurs sur le titre “Partir” : “j’ai écrit cette chanson quand la question ‘qu’est-ce que je fous-là’ revient un peu trop souvent. D’ailleurs, ‘qu’est-ce que je fous là’, je me le suis demandé avant de monter sur scène, mais ça, c’était le trac”. Présenter un album inconnu au public avant sa sortie n’est pas une chose facile. Mais au regard de la standing-ovation à la fin du concert, on peut penser que Mokaiesh a passé l’épreuve avec les félicitations unanimes de la salle.